Ouargla - Ksar de Ouargla

Le ksar de Ouargla - Un plan pour la restauration et la réhabilitation



Le ksar de Ouargla - Un plan pour la restauration et la réhabilitation






Le ministère de la Culture et la maison de la culture de Ouargla, en collaboration avec l’association du ksar de Ouargla, ont organisé, dimanche et lundi, une rencontre internationale sur la sauvegarde du ksar de Ouargla.



La vieille médina de Ouargla est une zone soumise à des règles particulières, en raison de son caractère historique et esthétique de très grande valeur. Elle est de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout l’ensemble de ses composantes.



D’une étendue de 30 hectares la vieille ville est composée, en grande partie, du centre historique du ksar de Ouargla, de jardins et lieux de culte en vieux bâti, elle est encore habitée par une population estimée à 10.000 âmes occupant 2.400 habitations.



Ce problème de densité de la population s’ajoute à celui délicat des héritiers, qui n’arrivent pas à s’entendre sur leur l’héritage et qui abandonnent leur demeure.



L’inconscience, le vandalisme, les constructions anarchiques inquiètent beaucoup les intervenants, qui veulent aller de séminaire en séminaire, dans l’espoir de mieux sensibiliser tous les citoyens et responsables, afin de donner plus de valeur à notre patrimoine.



Après différentes interventions successives qui n’ont pas servi à grand-chose vu l’état actuel du ksar, de nouvelles mesures ont été prises par le ministère de la Culture dont plusieurs intervenants, notamment Rachida Zadem, Yasmine Terki, Younès

Babendjar et Bouzid Sabeg sont revenus hier sur les mesures incitatives pour la sauvegarde des ksour, les monuments et les habitations historiques.



Ils ont notamment évoqué les aides financières allouées aux propriétaires de bâtisses à caractère culturel ou historique. Ainsi, pour ce qui est de Ouargla, le plan de sauvegarde permanent qui sera réalisé à l’avenir respectera la propriété privée tout en protégeant les sites et le bâti à intérêt historique ou culturel. Le citoyen est libre de continuer à habiter ces bâtisses d’une grande valeur, tout en préservant ce qui doit l’être avec l’aide de l’Etat qui est d’environ de 65% du coût de la restauration.



Dans le cas où il ne peut pas prendre en charge la restauration de son habitat, il peut participer à sa préservation. Une agence nationale sera créée pour négocier les différents contrats avec les particuliers.



Les participants à la rencontre de Ouargla ont aussi souligné la nécessité d’éviter la disparition ou l’atteinte irréversible aux quartiers historiques en instituant des lois de protection. On doit identifier le patrimoine historique, architectural et urbain et moderniser les anciennes demeures avec les mêmes matériaux et techniques pour assurer une qualité d’occupation conforme au mode de vie actuel.



Dans toute construction réalisée par l’homme, le choix de l’habitat et des matériaux de construction a toujours été dicté par la nécessité d’échapper aux vicissitudes de la nature. Les anciens savaient où s’arrêter dans la réalisation des ksour pour éviter toute surcharge ou défaut et afin d’assurer l’épanouissement de l’homme dans son environnement: ce qui est l’exemple des ksour du M’zab.



L’actuelle loi vise, par le biais de la création d’un secteur sauvegardé, à mettre en valeur un urbanisme moderne de qualité, tout en préservant l’harmonie de l’architecture ancienne.



L’objectif est de réaliser un plan permanent de sauvegarde, beaucoup plus large, qui préservera l’aspect des quartiers de plusieurs zones et secteurs dans le pays.



Il vise aussi la sauvegarde et l’adaptation de tous les sites, quand cela peut se faire, à la vie moderne, notamment la réalisation de jardins et parkings.



Le plan veut intégrer et impliquer tous les autres ministères dans ce projet, vu la complexité de la tâche à réaliser: l’assainissement désastreux, l’électrification et tous les autres ouvrages d’utilité publique qui ont contribué à la dégradation de nos sites historiques.



L’association du ksar de Ouargla, créée en 1989, s’inquiète de l’état de dégradation continue de la vieille ville.



Selon les intervenants, les citoyens doivent aussi être informés et impliqués dans tous les projets de réhabilitation et de rénovation.





Achour Aït Zaïd

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