Ouargla - A la une

Des partis réagissent



Les partis politiques et d'autres observateurs ont critiqué le maintien de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain.RCD: «C'est un problème»
En réaction à l'intervention du chef d'état-major de l' ANP, Ahmed Gaïd Salah, le président du RCD, Mohcine Belabbas a écrit dans un post sur Facebook: «Après deux semaines d'une abstinence de la parole, le chef d'état-major de l'armée renoue avec l'adresse à la nation de l'intérieur des casernes.» «Il continue de croire en l'élection présidentielle sans passer par une période de transition à même de mettre en place les mécanismes, dont l'instance indépendante d'organisation et de surveillance des scrutins, qui garantissent une élection réellement transparente et libre et une alternance démocratique au pouvoir», a-t-il relevé.
«Bien qu'il ne se soit pas attaqué cette fois à ce qu'il appelle (ceux qui entravent la solution constitutionnelle), il tergiverse dans des postures qui ont déjà fait perdre à la nation beaucoup de temps.
En réalité, personne n'a entravé la solution constitutionnelle, elle n'est tout simplement pas une solution, mais un problème.»
FFS: «Le départ du régime d'abord»
Dans un entretien paru, hier, sur le site Algérie patriotique, le premier secrétaire national du FFS a indiqué que «s'agissant de l'entêtement de l'état-major d'aller, advienne que pourra, vers une élection présidentielle annoncée pour le 4 juillet prochain, nous affirmons, ici, que les initiateurs de cet agenda politique s'apprêtent à opérer un énième coup de force électoral».
«Le peuple algérien l'a pourtant bien signifié depuis presque trois mois maintenant. Rien ne pourra se faire avant le départ radical et définitif du régime politique en place, de ses symboles et la dissolution de toutes les institutions factices et impopulaires qui servent de socle à ce système illégitime et arrogant», a-t-il rappelé.
«Comment organiser une élection présidentielle sous la houlette d'un gouvernement décrié, sous les commandes d'un chef d'Etat éclaboussé par son passé frauduleux et compromettant, sous l'emprise d'une loi électorale dépassée et sous le contrôle d'une armada juridico-administrative locale rodée au trafic du processus électoral depuis des décennies'», s'est-il interrogé. Et de poursuivre: «Cela relève de la pure chimère.» «Le summum des abus se situe dans le refus du chef d'état-major de se porter garant d'un processus de transition démocratique, seule et unique issue pour faire sortir notre pays de l'impasse politique qui mine son avenir et qui expose son peuple à tous les périls.» «Plus grave encore, le chef d'état-major est farouchement réfractaire à l'idée même de passer par une période de transition démocratique.
Pourtant, c'est la revendication majeure et essentielle de la révolution populaire», a-t-il estimé.
Laddh: «Il faut écouter le peuple»
Dans sa réaction au discours du chef d'état-major, le vice-président de la Laddh, Saïd Salhi a indiqué: «Gaïd Salah maintient le coup de force et s'accroche encore à son offre d'aller à l'élection même sans ou contre le peuple qui l'a pourtant rejetée majoritairement, pacifiquement mais avec grande détermination, sous prétexte du respect de la Constitution.» «Le maintien de cette élection est un risque pour la cohésion et la stabilité nationale», estime-t-on.
Docteur Mohamed Hennad: «Le Hirak refuse cette élection»
Le docteur Mohamed Hennad, politologue, se demande, sur son post facebook «pourquoi le chef d'état-major continue, depuis le 22 février dernier, à s'adresser, à chaque fois, aux Algériens, depuis l'une des six Régions militaires, à l'occasion de ses visites sur le terrain'». Il a commenté: «Il faut indiquer qu'il s'est adressé à nous pour la quatrième fois à partir de la 4e Région militaire à Ouargla, où il s'est rendu, pourtant pour un objectif qui devait intéresser exclusivement et strictement les militaires.» «En fait, en quelle qualité s'adresse-t-il aux Algériens' En plus, on ne sait pas si ses propos sont des ordres ou des conseils.
Dans ce cas, il aurait pu s'adresser directement aux concernés, sans discourir, à moins qu'il détient le véritable pouvoir, à ce moment-là, il est impératif qu'il l'annonce solennellement, pour ne pas perdre du temps», a-t-il soutenu.
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