Ouargla - A la une

De nouveaux éléments qui accablent le Maroc


En l'absence de détails sur l'attaque perpétrée le 1er novembre dernier contre trois camionneurs algériens dans les territoires sahraouis occupés, plusieurs organisations et personnalités étrangères ont sollicité des éclairages auprès des militaires sahraouis qui ont enquêté et livré des conclusions édifiantes.Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Cette enquête a été menée par des militaires spécialistes dans le domaine des mines. «De nombreuses associations, ONG, des personnalités et même des journalistes étrangers veulent actuellement en savoir plus au sujet de cette attaque», explique Ghaiti Nah, responsable du bureau des mines auprès de l'armée sahraouie. «Beaucoup de questions ont été soulevées et le Maroc a agi pour tronquer l'information réelle et faire croire que les victimes ont sauté sur des mines. Nous avons répondu à toutes ces sollicitations en menant une enquête technique sur le terrain loin de la politique car nous voulions démontrer aux Nations-Unies ce qui s'est réellement passé.» Les conclusions du travail mené accablent une nouvelle fois l'armée marocaine. Elles relèvent, dans un premier point, que «l'attaque ne s'est pas déroulée dans une zone de tirs ou suspectée d'être dangereuse et la route empruntée ne traverse pas non plus deux zones dangereuses ou classées suspectes».
Un communiqué publié dimanche soir indique d'autre part que «la zone dangereuse la plus proche se trouve en réalité à dix km du lieu de l'incident et n'est pas classée parmi les territoires minés. Elle renferme, en revanche, des projectiles qui n'ont pas encore explosé mais autour desquels ont été placées des signalisations».
Le département militaire sahraoui insiste ensuite sur un fait important qui consiste à faire savoir que «le seul incident lié à l'explosion d'une mine dans cette zone a été signalé à 50 km de là» et affirme que «cette information est détenue par des partenaires et des organisations étrangères». «L'attaque a bel et bien été menée dans les territoires sahraouis, dans la zone de Bir Lahlou», conclut le communiqué avant d'ajouter : «Il est impossible d'identifier formellement le type du drone utilisé dans cette attaque, mais on peut, en revanche, affirmer que les munitions sont identiques à celles utilisées par l'armée marocaine au cours des combats qui se déroulent depuis la rupture du cessez-le-feu.»
Ces conclusions confortent toutes les informations publiées et relatives à l'attaque marocaine qui a provoqué la mort de trois camionneurs algériens qui effectuaient le trajet Ouargla-Nouakchott. Avant l'enquête menée par les militaires sahraouis, des investigations ont été également menées par un journaliste sahraoui. Rachid Zineddine s'est déplacé sur les lieux, il a produit une vidéo montrant les restes du chargement (du ciment blanc) que transportaient les camions. Une équipe de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara Occidental) s'est également déplacée sur les lieux, à Bir Lahlaou. «C'est un Libanais, expert en projectiles, qui a mené l'enquête. Il a vu le ciment blanc, ou ce qu'il en reste, il a vu les débris des projectiles, il a vu qu'il s'agissait d'une explosion, des photos ont été prises. Cet expert est venu avec plusieurs autres membres de la Minurso, des observateurs aussi, ils ont fait leur rapport et l'ont transmis à leur centrale à New York, mais aucune communication n'a encore été faite sur le sujet.»
A. C.
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