Ouargla - A la une

Assassinat de trois Algériens par le Maroc: De nouveaux éléments révélés


De nouvelles informations sur le bombardement, le 1er novembre, de deux camions algériens, causant la mort de trois Algériens sur l'axe routier Ouargla-Nouakchott, ont été dévoilées par le bureau sahraoui de coordination de l'action anti-mines. Selon ces informations, le lieu de l'attaque ne se trouvait pas dans une zone dangereuse ou présumée dangereuse.Ainsi, et en réponse aux allégations du Maroc selon lesquelles l'accident serait dû à «l'explosion d'une mine antipersonnel», le bureau a précisé que les preuves matérielles et les analyses balistiques, le lieu du crime et la position des deux camions, confirment que le lieu de l'accident ne se situait pas dans une zone confirmée dangereuse, ni dans une zone présumée dangereuse et non plus dans une zone grise, lit-ont dans un communiqué publié sur sa page Facebook. «Le point dangereux le plus proche se situe à plus de 10 km du lieu de l'accident et n'est pas miné», soutient le bureau, ajoutant que le point d'explosion de mine le plus proche du lieu de bombardement des deux camions se situe à plus de 50 km», ajoute la même source. Il est également précisé que le lieu de l'attaque marocaine «est situé à l'intérieur du territoire sahraoui et dans l'espace géographique de la région de Bir Lahlou, à quelque 14 km de ladite commune, à quelque 50 km du point le plus proche du mur et à environ 36 km des frontières mauritaniennes». Pour rappel, jeudi dernier le quotidien El Pais, citant selon des sources du renseignement espagnol, indiquait que l'attaque meurtrière marocaine contre les trois ressortissants algériens «a été menée par des drones» et ne s'agit nullement d'une bavure. «Des sources du renseignement espagnol confirment que l'attaque a eu lieu avec des drones et doutent sérieusement qu'il puisse s'agir d'une erreur», indique le journal espagnol. Ces «sources» confirment ainsi les conclusions de l'enquête menée par les autorités algériennes au lendemain de l'attentat et selon lesquelles l'attaque «a été commise par un armement sophistiqué».
S'exprimant mercredi sur ce sujet au cours d'une conférence de presse à Alger, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, a réaffirmé que l'assassinat des trois ressortissants algériens par le Maroc suite au bombardant de leurs camions sur l'axe routier Nouakchott-Ouargla est un «acte délibéré» de provocation contre l'Algérie.
«Selon tous les facteurs disponibles, il s'agit d'un acte délibéré de provocation contre l'Algérie, au mépris du droit international», a indiqué le chef de la diplomatie algérienne.
M. Lamamra a souligné que «cet acte s'inscrit dans la volonté des autorités marocaines et de leurs alliés d'étendre le conflit militaire au-delà de la zone dans laquelle se produisaient les opérations militaires auparavant, autour et à l'intérieur du mur» de sable, notant, en outre, que cet acte «intervient dans le prolongement de l'extension de l'occupation militaire marocaine de la zone d'El-Guerguerrat, en violation des accords de cessez-le-feu entre les deux parties (Maroc et Front Polisario)».
Un citoyen sahraoui assassiné dans une frappe de drone
Par ailleurs, selon le directeur national de la sécurité, de la documentation et de la protection des institutions de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Sidi Oukal, un citoyen sahraoui a été tué dans une nouvelle frappe aérienne de l'occupant marocain au niveau de la zone d'Aghzoumal, relevant de la localité de Midjik (région de Rio de Oro) dans les territoires sahraouis libérés. Dans une déclaration à l'APS, M. Oukal a précisé que les forces marocaines ont frappé avec un drone, deux véhicules civils dans la région de Aklibat El Foula à Rio de Oro (territoires sahraouis libérés), tuant le citoyen El Hocine Lahbib Abderrahmane et faisant des blessés.
Le responsable sahraoui a indiqué que ces violations ont été commises alors que le droit nternational humanitaire garantit la protection des civils et de leurs biens en cas de guerre. Cette agression «n'est pas la première exécutée par les forces d'occupation contre les civils aussi bien sahraouis, mauritaniens qu'algériens», a-t-il condamné.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)