Quelques jours après l’accident qui a endeuillé une famille entière, cinq morts et deux blessés sur la RN3 sur l’axe Haoudh El Hamra, à une vingtaine de kilomètres de Hassi Messaoud, les autorités de la wilaya de Ouargla ont lancé un vaste chantier de réhabilitation de cet axe routier névralgique.
La route nationale n°3 est l’une des principales colonnes vertébrales du pays qui relie le nord à l’extrême sud, traverse des zones pétrolières vitales, dessert des milliers de travailleurs, et porte une part essentielle du transport de marchandises entre les régions.
Dans sa portion reliant Hassi Messaoud à la limite de la wilaya d’Illizi, cette route est connue pour un trafic particulièrement intense, notamment de poids lourds, une dégradation progressive due aux conditions climatiques extrêmes et des accidents graves et fréquents, souvent mortels.
L’accident ayant coûté la vie à une famille de cinq personnes la semaine dernière a ravivé les inquiétudes sur la sécurité de cet axe et a précipité le lancement des travaux de réhabilitation financés par le groupement Sonatrach dans le cadre de ses engagements pour le développement local.
L’enveloppe allouée à ce projet en 2024 atteint 2,56 milliards de dinars pour la première phase, consacrée à la remise à niveau d’environ 40 kilomètres du tronçon.
L’exécution a été confiée à l’entreprise nationale de génie civil et du bâtiment (ENGCB), une filiale du groupe pétrolier et répond selon les responsables de l’entreprise aux préoccupations sécuritaires exprimées par les citoyens de la région.
Lors du lancement officiel des travaux, le wali de Ouargla a rappelé la double importance de la RN3 et l’urgence de garantir une mobilité sûre aux citoyens et d’éviter la répétition de drames comme celui survenu récemment.
Il a également insisté sur la nécessité d’accélérer la cadence des travaux, sachant que la RN3 représente un maillon essentiel entre les régions du Sud-est et le reste du pays.
Le chef de l’exécutif a souligné son rôle dans le transport des hydrocarbures, son influence directe sur l’investissement, l’importance de cette route pour les échanges commerciaux et la nécessité de la modernisation de cet axe devrait améliorer les conditions de transport, réduire les coûts logistiques, et faciliter l’accès des travailleurs aux zones de production pétrolière.
- Dimension sécuritaire et économique
Pour les citoyens, transporteurs et acteurs économiques, la réhabilitation de la RN3 était devenue un impératif. Les habitants de Hassi Messaoud, In Amenas et Illizi sont en effet confrontés à des trajets éprouvants et des zones totalement dépourvues d’éclairage ou de signalisation surtout sur les tronçons ou l’état du bitume dégradé est dangereux pour les véhicules légers et les poids lourds avec une difficulté d’accès rapide des secours en cas d’accident.
Le timing du lancement de ces travaux est accueilli comme une réponse concrète à une problématique sécuritaire majeure pour la population qui attend une réhabilitation intégrale de la RN3, un entretien régulier, et des mesures de prévention routière afin d’éviter de nouveaux drames.
Ce chantier ouvre en effet la voie à d’autres projets visant l’amélioration de la sécurité routière sur les routes sahariennes.
Abdelkader Zerrouki, représentant de Sonatrach, avait précisé lors de la signature de l’accord de financement du projet en novembre 2024 que le financement d’une deuxième tranche, dans le cadre du budget d’investissement social du groupe pour l’exercice à venir, allait être examiné.
D’autres segments du même axe devraient donc faire l’objet de futures phases de réhabilitation afin de moderniser à terme l’ensemble du corridor routier Hassi Messaoud – Illizi – In Amenas, essentiel pour les échanges transsahariens, les projets énergétiques, la mobilité des travailleurs et le développement de nouvelles activités économiques dans le sud-est du pays.
Photo d'illustration. El Watan
Houria Alioua
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Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Houria Alioua
Source : elwatan.dz du jeudi 4 Décembre 2025