Oran - Revue de Presse

Vente de boissons alcoolisées dans les halls d’immeubles


Entre insécurité et nuisances nocturnes «Des halls d’immeubles sont investis depuis un certain temps par un commerce nocturne très particulier, celui de la vente de boissons alcoolisées, créant ainsi une atmosphère d’insécurité», se plaignent de nombreux citoyens habitant le centre ville, fortement lésés par ce phénomène. L’activité de vente de boissons alcoolisées à emporter, légalement autorisée, est soumise, comme stipulé dans la règlementation en vigueur, à des horaires de fermeture précise. Ainsi, les gérants de ces commerces doivent baisser rideau à 20 heures et aucune vente n’est autorisée après cette tranche horaire. Cette activité régie par le code du commerce est soumise au préalable à des autorisations pour lesquelles des documents officiels et une enquête approfondie est exigée, or il se trouve qu’un commerce parallèle et pratiqué de nuit, s’est créé dans les halls et caves de certains immeubles d’Oran. Ainsi, les noctambules initiés en quête de soirées arrosées ne trouvent aucun mal à s’approvisionner auprès de jeunes qui ont investi ces immeubles et se sont spécialisés dans ce commerce qui paraît très lucratif. Dérangé par ce phénomène et par les nuisances certaines, un groupe de citoyennes qui ont tenu à garder l’anonymat pour des raisons évidentes d’insécurité, ont tenu à nous faire part de la situation inquiétante qu’elles vivent avec leurs enfants. Comme l’affirmera cette mère de famille fonctionnaire de son état: «A la tombée de la nuit, un va-et-vient incessant de voitures et de mobylettes viennent s’approvisionner en boissons et personne n’a le droit de parler». Et de rajouter: «Aucun membre de ma famille ne peut s’aventurer à sortir, une fois la nuit venue, même s’il y a urgence». Une autre voisine, toute aussi dérangée par ce commerce informel dira à ce propos: «Vu le commerce qui se pratique à nos portes, les disputes et les propos désobligeants sont devenus monnaie courante». Cela va sans dire qu’une telle activité ne peut se faire dans le calme, ce qui incommode fortement les riverains. Au boulevard Emir Abdelkader, en plein centre-ville d’Oran et à la vue des véhicules à l’arrêt, il est aisé de savoir qu’à l’intérieur de cet immeuble où se pratique la vente de boissons alcoolisées, la demande est aussi forte que l’offre. Ce sur quoi nous renseignera un des habitués des lieux: «Toutes les marques sont disponibles mais les prix sont beaucoup plus élevés que dans les magasins». Cela étant, les déclarations émanant de citoyens confirment que, quelque soit l’activité qui se pratique d’une manière illicite, elle ne peut qu’avoir des conséquences néfastes sur la société. Et dans le cas de la vente de boissons alcoolisées, le mal est double puisque nombreux sont les conducteurs qui, avec un taux d’alcoolémie élevé dans le sang, ont été la cause de nombreux drames ayant endeuillé des familles entières. Zitouni M.
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