Oran - Revue de Presse

Profession, réparateur de fauteuils roulants


A l'intersectionde l'avenue Lamur et de la rue de Ghardaïa du populeux quartier d'El-Hamri,chaque matin, Kahli, un handicapé moteur, prend possession d'un coin de ruepour accueillir ses nombreux clients, également handicapés moteurs, quiviennent réparer leurs fauteuils roulants ou autres tricycles à moteur. Hier,ils étaient près d'une quinzaine à attendre, chacun son tour, les mainsexpertes de Kahli.  Pour ce dernier, 37 ans et père d'un enfant,le métier s'est imposé de lui-même, car «ayant vu que beaucoup de messemblables vivaient durement les moments quand le tricycle ou le fauteuilroulant tombait en panne». «Dès fois, ajoute-t-il sans fanfaronnade, quand monclient ne peut ramener lui-même son engin jusqu'ici, alors je me déplace pourle dépanner et c'est une réelle fierté de venir en aide aux autres».  Accroupi à même le sol, Kahli, sans donnerl'air de se fatiguer, ausculte et répare à la vitesse de l'éclair les vieuxengins sous l'oeil avisé de ses clients. Pour cet ancien athlète de hautniveau, puisqu'il faisait partie de l'équipe nationale de handisports, leproblème ne se pose pas par rapport à l'handicap physique mais bien plus surcelui des moyens. Beaucoup plus tranchant, il dit attendre des pouvoirs publicsun vrai atelier de réparation. Car, jusqu'à l'heure actuelle, c'est surtoutAbdelkader, le cycliste du coin, qui veut bien permettre à ce réparateur -probablement le seul à Oran - de venir squatter ce bout de ruelle. Kahli, quiest père de famille, est locataire d'un logement à Sidi El-Bachir et comptecontinuer à faire oeuvre utile en réparant les fauteuils roulants.
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