Maroc - Le royaume ambitionne de devenir une plateforme de production et d'exportation (CGEM)

Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mohamed Horani, a indiqué que le Maroc qui ambitionne de devenir une plateforme de production et d'exportation, entend faire de ses relations avec la France un moteur de développement des échanges bilatéraux, mais aussi une force de conquête de marchés tiers dans d'autres pays, notamment en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient.
«Il nous appartient, alors, de trouver en nous la vitalité utile, nécessaire et ingénieuse, pour relever les défis multiples et transformer collectivement et passionnément nos énergies en de réelles opportunités d'échange, de croissance et de progrès», a-t-il préconisé lors de la cérémonie d'ouverture de la rencontre qui a réuni, mercredi à Rabat, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane ainsi que des membres de son gouvernement, avec plus de 450 chefs d'entreprises français et marocains autour du thème central : «Croissance et investissement : les perspectives pour le Maroc en 2012»..
Horani a rappelé, dans ce cadre, que le Maroc et la France «sont deux grandes nations qui entretiennent des liens historiques, denses et inaltérables», précisant que sur le plan économique, la France se maintient toujours au premier rang des pays partenaires du Maroc, avec 15,6% du total de ses échanges. Elle est aussi le premier client du Maroc, à hauteur de 20% de ses exportations, et premier fournisseur, avec 13,5% des importations. Les échanges en biens et services avec la France font ressortir en 2011, un taux de couverture des importations par les exportations de 71%.
«Notre ambition est de porter ce taux à 90% à horizon 2020», a-t-il souhaité.
Le chef du patronat marocain a souligné, à ce propos, que le Maroc a su répondre de manière responsable, dans cette conjoncture internationale difficile et instable marquée par des mutations politiques historiques notamment dans le monde arabe, aux revendications de ses jeunes, en accélérant le rythme des réformes entreprises par notre pays au cours de la dernière décennie.
«Notre pays s'est doté de stratégies sectorielles ambitieuses qui donnent une visibilité claire aux opérateurs marocains et étrangers. Il s'est inscrit en toute confiance dans la mondialisation, en signant plusieurs accords de libre échange lui donnant accès à des marchés de plus d'un milliard de consommateurs», a-t-il surenchérit.
Horani a, aussi, indiqué que la logique de développement durable «guide l'ensemble de nos actions afin d'offrir à nos générations futures une économie à la fois durablement performante et respectueuse de l'environnement».
Organisée à l'initiative de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF international), la réunion de Rabat a été l'occasion pour le chef du gouvernement et huit ministres de secteurs-clés de l'économie nationale de répondre à l'ensemble des interrogations de l'auditoire, en particulier les 200 entreprises françaises présentes, et de procéder à un échange de vues sur les perspectives d'investissements et de consolidation du partenariat Maroc-France.
Cette rencontre ambitionne de présenter la visibilité à moyen et long termes du programme économique gouvernemental, en particulier pour les 200 entreprises françaises présentes, dont une large majorité a manifesté son intérêt d'investir au Royaume dans le tourisme, l'aéronautique, les infrastructures, l'agriculture et l'agro-industrie, ainsi que l'équipement automobile, l'offshoring et la formation professionnelle. (MAP)
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