Les patrons de cafétérias affiliés au bureau de l'union générale des commerçants et artisans ( UGCAA) de la wilaya d'Oran sont dans le désarroi. Ces commerçants disent travailler à perte, depuis le début de l'application du prix de 30 dinars la tasse de café, il y a trois mois, et se disent inquiets quant à l'avenir de cette activité qui fait vivre des milliers de familles.
Lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège du bureau local de l'UGCAA, le président du comité des cafétérias affiliés à l'union, M Saber Chouiref Karim a tenu tout d'abord à saluer les mesures prises par l'Etat quant à la disponibilité du café et surtout celles liées à la préservation du pouvoir d'achat. Toutefois, signale-t-il, L'application du tarif de 30 dinars est insuffisant à lui seul, de l'avis de l'intervenant et ce prix ne peut, selon lui, couvrir les dépenses des patrons qui ont vu leurs recettes chuter drastiquement. Ceci a eu des répercussions directes sur le fonctionnement de ces commerces de sorte que certains sont locataires et d'autres ont contracté des prêts pour pouvoir exercer leur activité. Face à une telle situation, nombreux sont ceux qui ont dû réduire les frais des détergents et des produits utilisés dans l'entretien. D'autres ont opté pour des moyens moins coûteux à l'exemple de tasses en plastique au lieu du verre, des cuillères en métal au lieu du plastique et autres astuces, le tout dans le but de résorber le déficit et s'acclimater à la situation, indiquet-il. Mais ces méthodes n'ont pas suffit. Et d'ajouter qu'à côté de la tasse de café, toute une prestation de service est offerte au client à l'exemple du wifi, de la climatisation entre autres.
L'orateur ajoute que certains, n'ayant pu joindre les deux bouts, se sont vus contraints de baisser le rideau. Ils sont 150 professionnels à avoir fermé et 600 employés ont été mis au chômage, selon les chiffres communiqués par le président du bureau local des cafétérias.
A partir de septembre prochain, la moitié des patrons de cafétérias ne proposeront plus de café en terrasse et seulement des gobelets à emporter, ajoute-t-il.
Devant cet état de fait, les cafetiers demandent une révision des 30 dinars fixés par les pouvoirs publics et ce en tenant compte des spécificités de chaque commerce, de son emplacement, du nombre d'employés, des prestations offertes entre autres.
Ils proposent en outre que le soutien au prix du café soit versé aux ménages et d'opter ainsi pour une tarification libre.
Prenant la parole, le coordinateur de wilaya de l'UGCAA, M Abed Mouad a tenu à mettre en exergue l'importance des ces rencontres dans la réorganisation et le développement de l'activité commerciale Il rappelle à ce titre, certains problèmes rencontrés à l'exemple des autorisations d'exploitations qui obligent à ce que le le patron d'un café doit résider dans la localité du détenteur de la licence. Un véritable calvaire que rencontrent de nombreux professionnels qui doivent exercer dans le lieu où réside le propriétaire de la licence. Dans ce registre, il lance un appel aux autorités locales pour se pencher sérieusement sur ce dossier.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K. Assia
Source : www.lequotidien-oran.com