Le port «sec» d'Oran bientôt opérationnel

Après les quatre ports secs réalisés à Alger, c'est au tour de la capitale de l'Ouest du pays d'avoir son premier port du genre. Une nouvelle enceinte économique vient d'être créée par la Maghrébine de Transport et Auxilliaire (MTA), une filiale de Mediterranean Shipping company (MSC) dans la zone industrielle d'Es-Sénia. Situé sur une superficie de 5 hectares, ce projet d'envergure économique pour toute la région ouest du pays est destiné à tous les opérateurs dans un cadre conventionnel défini par l'exploitant. Il s'agit d'un port sec (sans eau) qui va permettre d'offrir et d'améliorer toutes les prestations aux importateurs. Pour le directeur d'agence, M. Afeghoul, ce port sera incessamment opérationnel. Il comprend un terminal à conteneurs, des structures abritant les services des Douanes, le service chargé du contrôle aux frontières, le service phytosanitaire, l'inspection vétérinaire, les transitaires, les consignataires et les services de MTA. Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre du développement de l'entreprise, vise à redynamiser l'activité économique si l'on tient compte du fait que 30 % du trafic portuaire sont représentés par des conteneurs appartenant à MSC, souligne notre interlocuteur. Dans ce contexte, toutes les formalités seront accomplies dans ce port. Autrement dit, une fois les conteneurs réceptionnés au port d'Oran, il seront acheminés sous escorte douanière dans un délai n'excédant pas les 24 heures à compter du débarquement effectué de marchandises. Une fois ces conteneurs réceptionnés au port sec, l'opérateur pourra accomplir toutes les formalités douanières, notamment le dépôt de la déclaration, le dédouanement de la marchandise et par conséquent, son enlèvement conformément au règlement en vigueur. Pour notre interlocuteur, cette enceinte a été équipée de toutes les commodités d'un véritable port commercial, le tout dans le but d'améliorer la prestation, être à l'écoute des opérateurs à travers le pays et surtout élargir la gamme de services en assurant le suivi et la gestion des conteneurs. Les déclarations informatisées et connectées directement au centre national de l'informatique et des statistiques CNIS des douanes à Alger, sont délivrées sur place, ce qui permettra à l'importateur d'accomplir dans les plus brefs délais toutes les procédures à savoir l'enlèvement de la marchandise conteneurisée. D'autre part, un traitement d'une moyenne de quatre bateaux de conteneurs est prévu par mois, selon notre source, ce qui permettra à l'entreprise de démarrer dans un premier temps avec 23.000 conteneurs. Au niveau de ce nouveau terminal, toutes les dispositions ont été initiées pour le zoning, le maillage servant à entreposer les conteneurs. La gestion de ce site est également informatisé, indique-t-on. Un autre site a été réservé aux reefers (conteneurs frigorifiques). D'autre part, l'on signale l'acquisition de nouveaux équipements adaptés tels que les stackers de 45 tonnes, les RTG portiques, et d'autres moyens de relevage et de transport spécifiques pour la manutention. Par ailleurs, ce port homologué par les services des Douanes, conformément à l'agrément de la Direction générale des Douanes, a été aménagé selon les normes mises en vigueur. En plus de la présence de tous les partenaires portuaires dans cette nouvelle enceinte, le port comprend également d'autres structures à savoir un restaurant, une buvette en plus d'un hangar aménagé servant pour le dépotage des marchandises. Quant au règlement régissant la durée maximale du séjour des marchandises dans le port sec, celui-ci est de 21 jours, passé ce délai, celle-ci sera mise en dépôt conformément au code des douanes. Tout en axant sur les avantages accordés dans la rapidité du traitement, le gain du temps, l'exonération des frais d'embarquement et de transport (du port d'Oran jusqu'au port sec) pour l'acheminement des marchandises, notre interlocuteur précise que le barème portuaire a été réduit de 5 à 7 %. Notre but est la création d'emplois, sachant qu'une soixantaine d'agents ont été recrutés pour l'instant, ajoute notre interlocuteur et d'ajouter que MTA compte créer des ports similaires à Béjaïa et probablement à Mostaganem.