Situé en plein centre-ville d’Oran, a une histoire riche qui reflète l’évolution de la ville à travers les époques coloniales et post-indépendance. Voici un aperçu de son histoire :
Origines et période coloniale
Inauguré en 1957, le jardin a été créé sous l’administration coloniale française, à une époque où Oran était un centre urbain important de l’Algérie française. Il portait alors le nom de Jardin de l’Artillerie, en référence à son emplacement probable près d’une zone associée à des installations militaires ou à l’artillerie coloniale. Situé sur ce qui était alors la rue d’Alsace Lorraine (aujourd’hui rue Mohamed Khemisti), le jardin était conçu comme un espace vert élégant, inspiré des jardins à la française, avec des allées soignées, des massifs floraux et un bassin central. Son nom officieux, La Roseraie, suggère une mise en valeur de rosiers ou d’autres plantations florales, typiques des jardins urbains de l’époque.
Ce jardin servait de lieu de promenade pour les habitants de la ville, notamment la bourgeoisie coloniale, et était un espace de sociabilité au cœur d’Oran, à proximité de lieux emblématiques comme la mairie (La Bastille) et la cathédrale du Sacré-Cœur. Il incarnait l’urbanisme colonial, visant à offrir des espaces publics à l’image des métropoles européennes.
Post-indépendance et renommage
Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, le jardin, comme de nombreux lieux publics, a été renommé pour refléter la nouvelle identité nationale. Il a pris le nom de Jardin Khemisti, en hommage à Mohamed Khemisti, une figure importante de la guerre d’indépendance algérienne et premier ministre des Affaires étrangères de l’Algérie indépendante, assassiné en 1963. Ce changement de nom s’inscrivait dans une volonté de décolonisation des espaces publics et de célébration des héros nationaux.
Le jardin a continué à être un lieu central pour les Oranais, devenant un espace intergénérationnel où se croisent familles, retraités, étudiants et visiteurs. Cependant, comme beaucoup d’espaces publics en Algérie, il a parfois souffert d’un manque d’entretien, notamment au niveau de son bassin central, qui est souvent mentionné comme asséché ou non fonctionnel.
Évolution récente
Au fil des décennies, le Jardin Khemisti est resté un poumon vert au cœur de la ville, bien que son éclat ait pu varier en fonction des efforts d’entretien. En 2023, après une période de fermeture pour des travaux de rénovation ou de maintenance, le jardin a rouvert ses portes, ravivant l’enthousiasme des habitants qui apprécient cet espace pour son calme et sa verdure, contrastant avec l’agitation urbaine d’Oran.
Aujourd’hui, le jardin conserve son rôle de lieu de détente et de rencontre, tout en portant les traces de son passé colonial et de son intégration dans l’histoire contemporaine de l’Algérie. Il est entouré de bâtiments historiques et de sites culturels, ce qui renforce son importance dans le tissu urbain d’Oran.
Anecdotes et rôle culturel
Le Jardin Khemisti est souvent décrit comme un lieu où les Oranais viennent "respirer" et échapper au stress de la ville. Il est fréquenté par des retraités discutant de l’actualité, des jeunes lisant ou se promenant, et des familles profitant des bancs ombragés. Sa proximité avec des institutions comme la bibliothèque d’Oran ou le musée Zabana en fait un point de passage pour les amateurs de culture.
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Posté par : wledwahran
Ecrit par : Hichem BEKHTI
Source : Visite Juin 2021