Oran - TOURISME

LA VILLE NEUVE D'ORAN



LA VILLE NEUVE D'ORAN


Partir de la Place Foch (ex-Place d'Armes), entourée de ficus et de palmiers. Remarquer la sobre élégance de Ici stèle pyramidale du Monument de Sidi-Brahim orné de deux beaux bronzes de Dalou -. la Gloire ailée apportant la palme aux Héros et la France inscrivant leurs noms sur le marbre du Souvenir.
Derrière se profile l'imposante façade Renaissance de l'Hôtel de Ville, à l'escalier monumental flanqué de deux lions en bronze de Cain. A l'in.térieur, les escaliers de marbre blanc accompagnés de massives rompes - main-courante et balustres - en onyx rouge, conduisent à la belle salle du Conseil municipal.



Sur la place, l'Opéra municipal offre l'architecture classique et élégante des théâtres lyriques italiens; il est couronné de, deux coupoles dorées. Entre l'Hôtel de Ville et l'Opéra, s'allonge le Boulevard Joffre, encadré par les magasins des grossistes israélites en denrées coloniales et tissus, encombré des gros camions qui transportent ces marchandises vers l'intérieur et le Sud oranais.
Au Nord de la place, le Cercle Militaire s'élève au milieu de belles allées bordées de térébinthes et de parterres de fleurs.
Derrière l'Opéra, s'étend le Quartier israélite, où la rue d'Austerlitz offre, le matin, une animation particulière avec son marché, ses bazars et ses nombreux marchands de détail.

A l'Est de la Place Foch, commence le Boulevard Clemenceau (ex boulevard Séguin) , voie la plus vivante de la ville avec ses grands cafés : brasserie-concert du Marignan, Café Riche, ses pâtisseries, ses riches magasins de luxe et de nouveautés.

On atteint ensuite les beaux immeubles, les banques, les grands hôtels, le restaurant " Le Grillon ", le Café Cintra, du Boulevard Galliéni (ex Boulevard du Lycée), dont la double allée de palmiers conduit ou Lycée Lamoricière, à la Banque de l'Algérie, à la gare des cars de la SOTAC desservant la Corniche, au jardin du Petit Vichy.

En continuant, au contraire, le Boulevard Clemenceuu, on débouche, sur la Place Villebois-Moreuil, carrefour où confluent les rues de la Paix. d'Alsace-Lorraine et le Boulevard Charlemagne. La circulation est intense devant le magasin de vente de la Maison d'Editions L. Fouque, d'où on peut admirer le style pittoresque de la Compagnie Algérienne, ainsi que la Barclay's Bank (anciennement Banque de l'Algérie). Le début du Boulevard Charlemagne connaît l'animation de ses cafés où courtiers et colons de l'intérieur règlent leurs affaires le matin et à l'heure de l'apéritif.
La Rue d'Alsace-Lorraine possède des magasins et l'agence de voyages Cook-Air France, elle conduit à l'Hôtel central des Postes, d'architecture sobre, sur la Place de la Bastille avec ses ficus, ses palmiers, son jet d'eau, l'Eglise Saint-Esprit recherchée par les mariages riches, le Grand Hôtel.




La Rue de la Bastille nous reconduit au Boulevard Clemenceau, puis à droite au Boulevard du 2e-Zouaves; à vingt pas plus loin se dresse l'imposante masse de la Cathédrale, monument de style méo-byzantin, auquel on accède par un grand escalier. Le vaste porche d'entrée est dominé par un fronton monumental aux motifs allégoriques de fine mosaïque sur fond crème et bleu, rehaussé d'or. Aux angles, deux clochers aux tours carrées de briques sont couronnés d'une croix en pierre. La nef est couverte de trois coupoles surbaissées dominées par un dôme coiffant le chœur et supportant une grande croix.
Sur le parvis, la Place Jeanne d'Arc est ornée d'une statue équestre de la Sainte en bronze doré et entourée de parterres fleuris, de ficus et de palmiers. A l'horizon, du haut des marches du sanctuaire, on aperçoit la Vierge de Santa-Cruz. Tout proche, sur le côté, le calme Jardin de 1'Evêche est enclos de murs.



Entre la cathédrale et le Boulevard Magenta, le Square Garbé offre ses ombrages et ses parterres multicolores encadrant le kiosque de musique et la statue. Sur les autres côtés, s'élèvent le Palais de Justice et la Gendarmerie, non loin de la statue allégorique en bronze de la " Loi ".
Le Boulevard Magenta est animé par la Gare routière des cars des TRCFA, tandis que la Place Karguentah est la tête de ligne des tramways de Saint-Eugène et de Boulanger. Là, se dresse la Maison du Colon avec sa coupole, sa pyramide étagée et ses larges frises de céramique polychrome retraçant les bienfaits de la Terre travaillée par les Hommes. Ce bâtiment abrite tous les organismes agricoles privés.
En suivant le boulevard Magenta, on atteint le Boulevard Joffre, où s'élève la Grande Synagogue, de style néo-marocain, construite vers... (date non indiquée sur le guide)

En remontant le Boulevard Joffre, on parvient au carrefour du Boulevard Joseph Andrieu qui, à gauche, conduit aux casernes du Train, de style hispano-mauresque et au Village Nègre, limité par les Boulevards Paul Doumer et de Mascara. Ce quartier est vraiment pittoresque, non par ses maisons sans caractères, mais par la foule bigarrée des Musulmans, où se mêlent les burnous des hommes, les haïks aux plis gracieux des femmes.

Du Boulevard Andrieu, on gagne le Boulevard Paul Doumer (ex-boulevard d'Iéna), par les rues Mohamed el Kébir ou de la Macta ou Hadj Salah. Là, s'élève depuis 1930, le groupe architecturai du Palais d es Beaux-Arts (Musée Demaeght, Bibliothèque municipale, Ecole des Beaux-Arts) au style dorique et aux frises polychromes rappelant des scènes mythologiques grecques. A l'angle Nord, des parterres bordent la façade et l'on remarque deux beaux bronzes - " Caïn fuyant son crime " de Mme Fanny Marc et deux Lionnes de ........ Un peu plus loin, on longe le Collège Ardaillon et le Collège technique.

En remontant le boulevard Paul Doumer, après sa jonction avec le Boulevard Joseph Andrieu et la rue Dutertre, nous accédons à l'ancien Champ de Manœuvres, séparant la ville des faubourgs Lamur, Sananes et Boulanger. Une partie de ce vaste espace libre a été transformé en un beau Jardin public.
En allant, au contraire, vers le Boulevard de Mascara, on gagne. le Cimetière israélite, avec ses tombes en forme de cénotaphes grecs ou de sarcophages égyptiens surmontées de colonnes brisées. Non loin, une file d'indigents s'aligne, le matin, devant le Dispensaire musulman, alors que les européens vont, tout près, à la Polyclinique de la rue Dutertre.
A la sortie de la ville, sur la gauche, se trouve la nouvelle Prison civile. Les tramways de la ligne 3 la longent vers leur terminus - le Cimetière européen Tamashouet, d'une superficie de 12 hectares. A l'opposé, s'ouvre le large Boulevard extérieur, dit des 40 mètres qui enserre la ville, d'Eckmühl à Montplaisant, où il rejoint la Route du Port.
Après le Palais des Beaux-Arts, au lieu de poursuivre notre promenade, on peut rejoindre directement la Rue Dutertre par les rues Hadj Salah et Bey Mustapha. Laissant, à droite, l'entrée de l'Hôpital Civil, véritable petite cité de plus de 10 hectares, nous arrivons à la Place Hippolyte Giraud, au carrefour des boulevards Fulton, Lescure et Hippolyte Giraud, tous trois bordés d'immeubles bourgeois, dans le quartier le plus salubre et le plus frais en été : le Plateau Saint-Michel.


De là, s'ouvre une belle perspective vers le centre de la ville et le boulevard Clemenceau. Par une curieuse illusion d'optique, la ligne bleue de la mer apparaît, au loin, au-dessus des maisons.
De ce point, on peut gagner la Gare en deux minutes par la Rue d'Assas. C'est un beau monument de style hispano-mauresque, tant par son architecture extérieure que par sa décoration intérieure.



De la Gare, on peut rejoindre le centre de la ville par le Boulevard Marceau. On traverse alors la Rue de Mostaganem, bordée d'immeubles de rapport, puis, en empruntant le boulevard Clemenceau, on atteint, à droite, la Rue du Général Leclerc (ex-rue d'Arzew). Agrémentée sur un demi kilomètre par de gracieuses arcades, c'est l'artère la plus fréquentée, le soir, par les Oranais, qui s'y donnent rendez-vous pour bavarder, regarder les belles vitrines, ou se promener en envahissant même la chaussée. A l'heure de l'apéritif et des fins de matinées aux cinémas, particulièrement nombreux, la foule des promeneurs s'arrête dans les cafés, les brasseries, la crémerie de la " Marquesito ".

A la Place des Victoires, au bas du quartier Saint-Pierre, on parvient, sur la gauche, à la belle Avenue Loubet, bordée de luxueux immeubles et ombragée de ficus; au fond se profile la masse imposante du Monument aux Morts des deux dernières guerres. A l'arrière-plan, la mer apparaît, une fois de plus, toute bleue, au-delà du parapet et du Square du Front de Mer, d'où la vue embrasse toute la Baie d'Oran, depuis Mers-el-Kébir au pied de la " montagnette " du Santon jusqu'à l'échancrure de Kristel et à là Pointe de l'Aiguille, en contre-bas du Sahel d'Arzew, tourmenté par l'érosion. A nos pieds, le port s'allonge parallèlement à la côte et travaille sans arrêt.
Par le Boulevard des Chasseurs et la Rue de la Vieille-Mosquée, on rejoint la Rue El-Moungar, on passe devant le Lycée Lamoricière et ln monumentale Banque de l'Algérie, avec ses hautes colonnes aux fûts cannelés et son grand portait en fer forgé. Ici, le profond ravin de l'Aîn Rouîna a été comblé en partie et:sur les remblais a été aménagé l'agréable jardin d'enfants du " Petit Vichy ". A travers les parterres fleuris, ficus, palmiers, térébinthes, caoutchoutiers, distribuent un ombrage varié aux bancs où les mamans, les bonnes et les nounous, s'entourent d'un petit peuple turbulent, qu'attirent les chevaux de bois aux orgues enrouées et les petits ânes résignés.%à leur sempiternel tour de promenade. Quelque deux cents mètres plus bas, suivant la Route du Port bordée par les remparts élevés du Château Neuf (le " Rosalcazar " des Espagnols, vaste enceinte de 500 mètres sur 200, groupant des constructions militaires, logeant le Général de Division, son Etat-Major et leurs Bureaux, dans l'ancien palais des Beys d'Oran), nous pénétrons, à gauche, sous les ombrages des jardins de la Promenade de Létang, d'où l'on découvre encore le panorama envoûtant de la mer...

Le long des courtines, des bastions, des contreforts sévères du Château Neuf, la Promenade s'étend... " avec de minuscules parterres agrippés aux pentes raides du rocher surplombant toujours la Rampe Valès. Des palmiers, des banians, des caoutchoutiers, des bélombras, quelques pins hirsutes, retiennent la terre au roc et dispensent leur ombrage aux promeneurs. Des sentiers serpentent parmi les massifs fleuris des lauriers-roses, des géraniums et des plombages aux éternelles petites fleurs bleues... ". (D'après le roman " La Vierge de Santa-Cruz ", de Paul d'Hérama) .
De là, on peut gagner la, Place de la République et pénétrer dans la Vieille Ville.



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