Oran - Revue de Presse

Grève au consulat de France à Alger


Une partie du personnel local, de nationalité française ou binationale, du consulat de France à Alger est en grève depuis hier, pour réclamer le paiement en euros de leurs salaires. L'information nous a été confirmée par Mme Kim-Loan Forgeron, conseillère de presse à l'ambassade de France.

 Selon notre interlocutrice, l'ambassade «est dans l'impossibilité» de payer en euros les salaires des personnels à statut local, qu'ils soient français, binationaux ou de nationalité algérienne. Pour cette dernière catégorie, payée en dinars, le problème ne se pose pas. Pour les binationaux et les Français évoluant sous le statut local, la législation algérienne, en matière de contrôle de change, «oblige les banques à verser en dinars» les salaires des travailleurs de cette catégorie, ajoute Mme Forgeron. A noter, précise la même source, que les fonctionnaires sous le statut d'expatriés ne sont pas soumis aux mêmes règles et sont donc rémunérés en euros.

 Mme Forgeron nous précise également que le personnel local de l'ambassade de France a bénéficié depuis juillet dernier d'une hausse de salaire pour, justement, «compenser» la mesure d'interdiction édictée par la Banque d'Algérie. La hausse est de l'ordre de 7,8%, ce qui donne des salaires (en dinars) équivalents à 1.800 euros.

 Ils sont une trentaine à faire grève au consulat d'Alger. Dans les deux autres consulats de France en Algérie, à Oran et à Annaba, le personnel ne semble pas suivre ce mouvement. Le problème, nous explique-t-on, c'est qu'il n'existe «aucune issue» étant donné que l'ambassade de France n'est pas en mesure de négocier, puisqu'elle ne peut déroger à la règle imposée par les autorités algériennes. «Les banques françaises implantées en Algérie ne peuvent pas se mettre en porte-à-faux de la législation des changes algérienne, et être en situation de hors-la-loi», ajoute la conseillère de presse à l'ambassade de France.

 La seule issue envisageable à ce bras de fer c'est de réclamer des «négociations autour de la grille salariale» avec l'ambassadeur. Toute autre solution est carrément «irréalisable» puisqu'elle ne dépend pas des prérogatives du diplomate français. A moins d'un changement de la directive de la Banque centrale.


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