Ghaza: Génocide et mensonge

Mercredi 690e jour de l'agression sioniste contre la population civile de Ghaza et près de 6 mois (178 jours) de siège total de l'enclave, l'armée génocidaire d'Israël poursuit ses massacres contre les femmes, les enfants, et les personnes à la recherche d'aides alimentaires.

Le rapport statistique publié, hier, par le ministère de la Santé, fait état de 403 victimes lors des précédentes 24h (mardi), dont 76 martyrs et 298 blessés transférés vers les hôpitaux de Ghaza, portant à 62.895 martyrs et 158.927 blessés, le nombre total de victimes palestiniennes depuis le 7 octobre 2023. Quant au bilan des victimes depuis la reprise des bombardements, le 18 mars 2025, il passe à 11.050 martyrs et 46.886 blessés.

En outre, l'armée d'occupation et les agents de la fondation américaine «GHF» ont tué 18 Palestiniens et blessé 106 autres dans les « centres d'aide » israélo-américains, durant les précédentes 24 heures, portant le nombre total des victimes parmi les demandeurs d'aide alimentaire à 2.158 martyrs et 15.843 blessés.

Par ailleurs, le ministère fait état du décès de 10 nouveaux cas de personnes affamées, dont 2 enfants, portant le nombre total de victimes de la famine et de la malnutrition, imposée par Israël avec le soutien des Etats-Unis, à 313 martyrs, dont 119 enfants.

Hier, Ghaza a enregistré, depuis l'aube jusqu'à 9h (localement), au moins 21 martyrs, dont 4 demandeurs d'aide alimentaire tués devant les centres de la Fondation américaine «GHF»

Les chiffres du génocide israélien en Cisjordanie occupée

En Cisjordanie occupée, le nombre de victimes, sous les tirs des forces d'occupation et des colons israéliens, a atteint 982 martyrs depuis le début de l'agression contre Ghaza, selon le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.

Plus de 42.000 personnes ont été déplacées suite aux démolitions de maisons et aux attaques de colons, ajoute la même source.

Cependant, selon la plateforme « Mo3ta » (données) du Centre d'information palestinien, spécialisé dans le suivi et la documentation de toutes les questions liées à la cause palestinienne, le nombre de victimes des crimes de l'armée et des colons sionistes en Cisjordanie occupé, est de 1063 martyrs, 7734 blessés, et 20844 arrestations.

Pas moins de 307 attaques ont visé des membres d'équipes médicales et de secours et 98 ayant ciblé des journalistes dont certains ont été arrêtés et d'autres blessés.

Les données de « Mo3ta » font état également de 27.021 assauts dans des villes et des villages de Cisjoranie occupée, 13.594 violations de domiciles, 6.036 destructions de biens, dont 1.444 habitations, 2.324 confiscation de biens y compris 196 maisons, 21.295 restrictions aux points de contrôle et 10.547 fermetures de points d'accès routiers aux villes et villages de Cisjordanie occupée. Concernant les actions terroristes des colons sionistes, la plateforme les estime à plus de 5.000 attaques et 644 activités de colonisation de terres palestiniennes. Ces agressions israéliennes ont provoqué des déplacements forcés de 51.438 Palestiniens à l'intérieur de la Cisjordanie occupée.

Massacre de l'hôpital Nasser : La réponse au récit mensonger de l'armée sioniste

Pour justifier le massacre de lundi dernier contre l'hôpital Nasser de Khan Younes, qui a fait 22 martyrs (après le décès hier de deux blessés), le porte-parole de l'armée génocidaire israélienne a prétendu, mardi, que les deux bombardements successifs visaient une «caméra» de la résistance palestinienne près du bâtiment ciblé. Dans un communiqué détaillé, rendu public mercredi, le Gouvernement de Ghaza a réfuté ce récit, qu'il qualifie de mensonger, sur cette attaque horrible perpétrée au complexe médical Nasser.

Après avoir commis un « nouveau crime horrible en bombardant l'hôpital Nasser à Khan Younes, tuant 22 civils et blessant des dizaines de personnes, dont des médecins, des journalistes, des secouristes de la défense civile et des travailleurs humanitaires », l'occupation tente de le justifier en diffusant un récit mensonger prétendant qu'une « caméra » appartenant à la résistance avait été prise pour cible. Il s'agit d'une affirmation dénuée de toute preuve, visant à échapper à toute responsabilité juridique et morale dans un massacre de grande ampleur », affirme le communiqué.

Concernant la caméra, le gouvernement de Ghaza affirme qu'elle était «clairement visible» et «appartenait au photojournaliste de Reuters, Hossam al-Masry, tué lors du premier raid alors qu'il diffusait en direct».

A propos du « second raid » de l'attaque, le communiqué explique qu'il s'agit là d'une « tactique criminelle » de « double frappe » dont l'objectif est de « cibler les équipes de défense civile, les journalistes et les services humanitaires (qui) se sont précipités pour secourir les blessés ». « Cette politique systématique de « double frappe » est une tactique criminelle internationalement interdite qui révèle la volonté délibérée de l'occupation de causer le plus grand nombre possible de victimes civiles », ajoute le gouvernement de Ghaza.

En outre, concernant la liste de six martyrs présentés par l'armée d'occupation comme des « terroristes », le document précise que certains parmi ces victimes « ont été tués en dehors du complexe médical Nasser » et que l'un d'eux « a été pris pour cible par l'occupation dans les tentes de Mawassi al-Qarara ». « Il en va de même pour le martyr Omar Abu Taym, qui a été tué ailleurs et à une autre période et son corps n'a pas encore été retrouvé, contrairement aux affirmations de l'occupation », alors que « les autres martyrs étaient des victimes civiles, tuées lors de la deuxième frappe, et non lors de la première ».

Enfin, quant à la prétendue liste de « recherchés militairement », le communiqué répond que « les personnes qui se trouvaient dans les escaliers de l'hôpital au moment du bombardement sont connues par leur nom et leur profession, et ne sont pas recherchées. Il s'agit de membres de la presse, de la défense civile et de travailleurs humanitaires. Il n'est ni logique ni réaliste qu'ils soient « recherchés militairement » et de trouver à cet endroit ».