Football algérien/ On reprend avec les mêmes infrastructures Pas de nouveaux stades pour la nouvelle saison

Projet - La saison footballistique 2012/2013 va débuter le 8 septembre prochain, comme l'a prévu la FAF, mais sans les nouveaux stades que l'Algérie attend impatiemment.
Le bureau fédéral de la fédération algérienne de football (FAF), réuni avant-hier sous la présidence de Mohamed Raouraoua, a confirmé que le début des compétitions des Ligues 1 et 2 est maintenu pour, respectivement, les 8 et 9 septembre prochains. Parmi les points débattus lors de cette réunion statutaire, il n'a pas été question de la commission mixte d'homologation des stades, mais on suppose qu'elle sera reconduite pour aller inspecter toutes les enceintes qui abriteront les rencontres des deux ligues professionnelles. Dores et déjà l'on devrait pas s'attendre à des nouveautés, puisque des dérogations vont certainement être données à certains clubs pour pouvoir recevoir dans leurs stades respectifs, même si ces derniers ne remplissent pas toutes les conditions ou ne répondant pas au cahier des charges exigé par les instances internationales. Pour la nouvelle saison, il ne devrait pas y avoir de nouveautés, mis à part l'annonce du retour du Mouloudia au stade du 5 juillet, ce qui va reposer la problématique de la domiciliation des derbys de la capitale, ou bien l'arrivée de trois nouveaux pensionnaires que sont le CA Bordj Bou-Arréridj, la JS Saoura et l'USM Bel-Abbès et donc de trois enceintes, les deux 20 août 1956 de Bordj et de Béchar et le 24 février 1971 de la capitale de la Mekerra. Dans ce décor, du presque déjà vu, point de nouveaux stades, alors que sous d'autres cieux les choses vont très vite et les nouvelles enceintes fleurissent comme des champignons. En France, par exemple, et en prévision de l'Euro 2016, de nouvelles acquisitions voient déjà le jour avec le stade Océane du Havre qui abritera le match des Bleus en août prochain, ou bien le Grand Stade de Lille Métropole qui accueillera les rencontres du LOSC dès la nouvelle saison, en attendant ceux du Grand stade de Nice, celui des Lumières de Lyon, celui de Bordeaux sans oublier le nouveau vélodrome de Marseille. Chez nous, et dans le cadre du plan de soutien à la croissance économique lancé par le président de la république en 2007, la construction d'au moins six stades étaient au programme, à savoir deux à Alger (Baraki et Douéra), un à Oran, un à Mostaganem, un à Tizi-Ouzou et un autre à Sétif. Malheureusement, aucune de ces infrastructures ne sera livrée dans les prochaines semaines voire dans les prochains mois, au grand désespoir de milliers d'amoureux et supporters de football qui piaffent d'envie de s'installer dans des stades modernes et confortables.
Travaux en retard, livraisons reportées
A Baraki, on commence à peine à voir le stade sortir de la terre, après deux ans et demi de travaux, alors que dans d'autres pays, des stades sont déjà livrés au cours de la même période. En Angola, des sociétés chinoises ont, pour les besoins de la CAN 2010, construit des stades en des temps records, ce qui n'est pas le cas chez nous où l'entreprise Zhejiang Construction Investissement Group Corporation (ZCIGC) a été confronté à d'énormes difficultés, notamment par rapport au terrain choisi qui, apparemment, ne présente pas les meilleures conditions géologiques pour ériger une telle 'uvre. A Douéra, ce sont des problèmes administratifs qui sont à l'origine du retard, nous dit-on, alors qu'à Oran, les travaux, confiés également à une entreprise chinoise (MCC), avancent depuis 2010 pour une livraison de 29 mois. Le rendez-vous est pris, idem à Tizi-Ouzou où le grand stade de la JS Kabylie d'une contenance de 50 000 places est toujours attendu pour suppléer au vétuste 1er-Novembre, et pour le reste des autres stades. Ce qui est certain, c'est qu'aucun responsable ou même le ministre de la jeunesse et des sports ne peut s'avancer sur une date de livraison, tellement les aléas sont nombreux et complexes. Le football peut attendre.