Faute d'un contrôle pratiquement inexistant du marché, le commerce national des produits alimentaires périmés fait fureur. Qu'il soit formel ou informel emballés ou au détail, il se pratique quotidiennement sans contrôle sanitaire préalable. Ils sont généralement proposés sous emballage ou servis dans les restaurants, cafétérias, crèmeries, fast-foods.Ce qui a pour conséquence l'apparition de maladies de différentes pathologies d'origine alimentaire. Bien qu'elle affecte la santé et le bien-être des populations et qu'elle comporte des répercussions socio-économiques, la consommation de ces produits n'a toujours pas entraîné de réaction des structures compétentes. Et ce, même si chaque année, le nombre de malades augmentent. Que les pathologies que cette consommation génère entraînent un lourd fardeau au système national de santé et ont un impact préjudiciable sur l'économie nationale. «Au-delà des prises en charge médicales et des médicaments qu'elles suggèrent, ces maladies perpétuent le cycle de la pauvreté. Particulièrement dans le milieu des plus démunis», indique le Dr R. Akila. Cette praticienne a estimé que les Algériens sont exposés à une falsification délibérée de leur alimentation.
Celle qui va des produits laitiers et huiles alimentaires à l'emploi de colorants pour masquer leur mauvaise qualité. D'où les nombreux manquements constatés en termes de sécurité alimentaire dans notre pays. L'insuffisance de capacités analytiques des laboratoires et le manque d'informations des populations sur le problème ajoutent un plus. Ce qui appelle à l'urgence de la mise en place d'un système national de sécurité sanitaire des aliments. L'objectif est de garantir la protection de la santé des consommateurs. Cette urgence est largement soulignée lors des séminaires et rencontres par les animateurs de la santé et ceux du commerce. D'autant, précisent plusieurs d'entre-eux, que les commerces, restaurants et cafetiers n'hésitent pas à proposer à leurs clients des aliments généralement non contrôlés s'ils ne sont pas pollués.
Qu'ils soient à emporter, à consommer prétendument frais, ils contiennent des bactéries, virus, parasites ou substances chimiques nocives. Ils remplissent ainsi les assiettes ou casse-croûtes des consommateurs. Que ce soit au niveau national, régional ou local, les structures compétentes en matière de contrôle des produits destinés à la consommation humaine ne sont plus en mesure d'assurer le suivi de cet aspect. Et pourtant, il est étroitement lié à la santé des populations. Les avis sur les conséquences de cette situation sont unanimes pour reconnaître qu'elles sont désastreuses. L'on estime que cette situation est générée par les risques de maladies avec leur lot de toxi-infections alimentaires et de maladies chroniques. A cela s'ajoute la saturation des structures de santé et l'indisponibilité des compétences médicales et paramédicales à même de répondre aux attentes des patients.
Dire que les Algériens ne mangent pas sain serait de la pure rhétorique affirment nombre de praticiens. Ils avancent les risques d'une catastrophe sanitaire due à la consommation des viandes rouges ou blanches, de produits de la mer, de fruits et légumes, de céréales, de boissons gazeuses et autres. Ces risques sont aggravés par les mauvaises conditions de conservation. Tant chez lui qu'à l'extérieur, le consommateur algérien ne mange pas sain. Il doit se soumettre à l'ordre établi avec une alimentation essentiellement composée de la mal bouffe. «S'y bousculent invisibles à l'?il nu et parfois visibles grandeur nature, des agents pathogènes microbiens et des polluants chimiques qui se retrouvent dans l'estomac du consommateur. Ils s'attaquent à tout ce qui fait viscères et autres maladies respiratoires. Je vous renvoie au dernier rapport (août 2018) de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Cette institution précise que chaque année, 420.000 personnes meurent victimes d'intoxications alimentaire», a ajouté notre interlocutrice. Elle a soulevé la question de l'inexistence en Algérie de toute statistique relative aux pathologies de médecine interne prises en charge par le secteur sanitaire national. En tout état de cause, la plupart des praticiens interrogés estiment que c'est toute la chaîne alimentaire qui est infectée en Algérie. Pour argumenter leurs propos, ils citent des résultats d'analyses effectuées en laboratoires où des pesticides ont été décelés dans les poissons séchés et fumés et des résidus d'antibiotique dans la viande de volaille proposés à la vente sur le marché national.
Il y aurait aussi une forte contamination microbienne due aux bios toxines et aux polluants chimiques dans l'eau potable. Nos sources ont affirmé que de la plus anodine des diarrhées à la mortelle méningo-encéphalite, en passant par le cancer, des millions de personnes sont atteintes annuellement de maladies après avoir consommé des aliments contaminés. Les mêmes sources ont précisé que les aliments insalubres créent un cercle vicieux de maladies et de malnutrition. Celles-ci touchent particulièrement les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes âgées et les malades.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com