Concours à la Formation professionnelle

Des olympiades et une stratégie à revoir Le Ministre de la formation professionnelle, M. El Hadi Khaldi a donné, hier, le coup d’envoi des troisièmes olympiades des métiers qui se tiennent du 19 au 21 avril au Palais des sports Hammou Boutlélis d’Oran. Les éliminatoires de ces olympiades des métiers de la formation professionnelle avaient déjà commencé au niveau des centres de formation. Sur 169 participants des 17 spécialités, seuls 54 concurrents ont été retenus pour prendre part au concours de wilaya qui se tient actuellement à Oran. L’ouverture des enveloppes contenant les sujets de ces olympiades par le ministre de la formation professionnelle donnera, ainsi, le feu vert aux concurrents présents qui prétendent à une participation au concours régional qui doit se tenir à Sidi Bel Abbès durant la dernière semaine du mois de mai. Suivra une finale nationale qui se tiendra à Alger entre le 28 juin et le 5 juillet 2008. Les lauréats auront, dans le cadre d’accords entre les instituts de formation professionnelle avec le Canada, la possibilité de participer aux 10èmes olympiades organisées par ce pays qui tente de combler son déficit en matière de main-d’œuvre qualifiée dans le domaine du bâtiment et de la construction, d’où l’orientation stratégique de ces 10èmes olympiades vers ce secteur. En ce qui nous concerne, ce constat de déficit en main-d’œuvre qualifiée, qu’il soit dans le secteur sensible du bâtiment ou dans d’autres branches toutes aussi utiles, reviendrait en fait aux orientations des tutelles de la formation professionnelle qui semblaient se soucier plus du quantitatif au dépend des besoins réels constatés sur le terrain. Ceci avait permis par exemple de voir des formations dispensées dans certaines régions alors qu’elles ne s’y prêtaient nullement. A titre d’exemple, des jeunes filles de zones rurales ont été formées dans des branches qui ne répondaient ni à la mentalité conservatrice de l’endroit ni aux besoins de la région. Le résultat final de ces stratégies menées apparemment sans études réelles a abouti au constat actuel qui est celui d’importer de la main-d’œuvre asiatique pour les besoins des travaux spécifiques de l’autoroute Est-Ouest, pour ne citer que ce cas de figure. Il aura peut-être fallu attendre le lancement du vaste chantier relatif au million de logements pour s’apercevoir que la stratégie menée dans la formation professionnelle ne répondait pas totalement aux aspirations et à la spécificité de la demande réelle du pays. Zitouni M.