Commerce : l'informel sévit toujours Oran : les autres articles

La lutte contre l'étalage illicite ou le commerce informel semble perdre un peu de sa ferveur ces derniers temps, laissant encore de beaux jours devant les vendeurs à l'étalage et par la même occasion libre cours aux spéculations sur les prix à large consommation.
C'est du moins ce que ressentent les citoyens d'Oran qui mettent ça sur le compte de l'absence des pouvoirs publics en cette période de course électorale, car plusieurs élus n'aimeraient pas voir leur chance de réélection aux prochaines APC et APW compromise à cause de cette opération. En effet, les familles à modeste bourse ne savent plus où donner de la tête avec les prix des fruits et légumes devenus hors de portée, sans parler des viandes toutes catégories confondues que le simple citoyen n'ose plus rêver de l'avoir dans son panier de course.
Les services de commerce, de leur côté, parlent de la mise en application d'une série de réformes du secteur, qui vont être illustrées par le renforcement des marchés parisiens, les créneaux de distribution et de commercialisation des produits à large consommation, afin de stabiliser les prix à hauteur de la concurrence légalement admise.
L'on notera, à ce propos que la wilaya d'Oran compte une cinquantaine de marchés de détail. Il y a eu également la réhabilitation de 25 marchés couverts datant de l'époque coloniale, en plus de la réalisation de 5 marchés parisiens pouvant inclure 30 à 50 commerçants. Ce qui nous ramène à des ratios d'un commerçant pour chaque 67 familles et un marché pour chaque 30 000 habitants. Il faut dire qu'entre les deux, le consommateur continue de payer au prix fort la spéculation sur les produits de première nécessité et même secondaire, sans que les pouvoirs publics puissent y mettre un terme.