Chaba Yamina à la voix de l’Oranie

«La situation de la culture dans notre pays est médiocre» De passage à Aïn Témouchent pour donner un gala dans le cadre du programme «Spécial ramadan», la chanteuse Chaba Yamina, accompagnée de son époux, radieuse et épanouie s’est laissé abandonner au jeu questions-réponses pour le plaisir des lecteurs de La voix de l’Oranie. -La voix de l’Oranie: Comment avez-vous trouvé le public témouchentois? -Dès ma première prestation à Aïn Témouchent, j’ai trouvé une relation de respect et de communion avec le public témouchentois. J’ai senti que ce même public a aimé la musique, la danse et le jeu de scène de mon spectacle. Pour cette troisième fois, il m’a encore prouvé son affection et sa fidélité. -Pourquoi refusez-vous de donner votre nom de famille? -C’est faux, je n’ai aucun complexe de le dire. Je rappelle pour la énième fois que mon nom de famille est Djelloul et Yamina est réellement mon prénom. -Certaines personnes dans le milieu artistique, disent que Chaba Yamina est une chanteuse de circonstances et d’occasions? Un peu aussi pour la télévision? -Ce sont les dires de ceux qui ne sont pas cultivés. Moi, j’ai ma propre personnalité et mon propre style. Je puise mon travail et mes œuvres dans le répertoire chaoui. Mais je compose également mes propres paroles. Je chante un folklore chaoui modéré, accompagné de danses. Mes nouveaux clips en préparation sortiront après le ramadan et vous verrez de vous même la réalité de mes mots. Concernant mes rapports avec la télévision, je n’ai pas eu de contact depuis une bonne période. Je rappelle et j’insiste que Chaba Yamina est sortie de l’école du patrimoine et chante pour le peuple. -Pourriez-vous chanter, un jour, une chanson de style raï? -Et pourquoi pas, je serai toujours prête à condition que les paroles soient de bonne moralité. Le Raï est très connu, il est aussi aimé par les Algériens et voire même, très réputé à l’étranger. -Quelle est votre relation avec Mme la ministre de la Culture? -Elle (relation) n’est pas amicale. Elle est ministre et moi artiste-chanteuse. -Un petit mot pour la culture chez nous? -La situation de la culture dans notre pays est lamentable, en plein dans la médiocrité. Vu qu’il n’y a pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Sabraoui Djelloul