Oran - Cheb Hasni

Biographie de Cheb Hasni



Biographie de Cheb Hasni
(1968-1994). Brillant interprète de raï.
De son vrai nom Hasni Chakroune, Cheb Hasni est né le 1er février 1968 dans le quartier populaire de Gambetta à Oran au sien d’une famille modeste et déchirée. Son père soudeur quitte très tôt le foyer. Sa mère était femme de ménage. C’est au CEM Bachir Kebabti, lorsqu’il faisait partie de la chorale de l’école que lui furent reconnues des capacités vocales présageant un fulgurant parcours. Il arrêta ses études à la quatrième année moyenne et retrouve le chemin des stades en jouant au sein de l’Asco. Sans jamais renoncer à sa première vocation. A seize ans il commence à chanter dans des soirées et des fêtes, à l’insu de ses parents, hormis son frère et son complice Laâredj. A dix huit ans, sans répertoire propre, il interprète dans les casinos les succès des Chebs Benchennet et Khaled. C’est à travers ce circuit obligé que pointe sa première chance : remarqué par un producteur en 1986, il se voir proposer un duo avec la déjà star Zahouania. Le succès estival de cette collaboration, sous le titre Barraka Mranka, une chanson dont la paternité du texte est sujet à controverse, lui ouvrira ses première portes. L’intitulé de ce tube était décidément très prometteur. Au lieu de marcher sur la trace de ceux qui’ l’ont précédé, il se jette corps et âme dans le pop raï, un rythme nouveau empreint d’un sentimentalisme débordant, exprimant le drame d’être d’une jeunesse tiraillée par le poids des tabous et la douleur de la marginalisation. Tal ghiabek y ghzali et Ma tgouli hada maktoubi qui ont eu franc succès traduisent bien cette orientation. Visa, Ki netfakkar…le consacrent meilleur chanteur dans son style. Autobiographique, Madhanitek Netfarkou (Je ne pensais pas que nous allions nous séparer) évoque son propre. Ce tube avait été vendu a 70.000 exemplaires. La plupart du temps c’est lui-même qui fait la musique de ses chansons alors que Miloud Mohamed et son frère s’occupaient des paroles. Sur scène, il donnait toute sa mesure, malgré sa corpulence dissimulée sous des habits très amples. Le plus prolifique des Cheb – il avait plus d’une centaine de cassettes- fascinait les jeunes et plus particulièrement les filles. Ses concerts drainaient les grandes foules pour des danses endiablées, tard dans la nuit. Ses fans qui se comptaient par milliers lui ont attribué de nombreux titres : Prince du raï, roi de la chanson sentimentale, Joselito ou Julio Igelsias l’Oranais. Quant aux critiques, relevant que la femme et l’amour déchiré constituent les deux thèmes majeurs de son chant, ils situent son style de raï entre « neoclasscisme et futurisme » avec des « lamentos facétieux ». Bref, les airs langoureux de ses tubes ont imposé la mélodie dans un genre voué au rythme. Ses innombrables sorties le mèneront en France où il fit la connaissance d’une émigrée algérienne Mlouka avec laquelle il aura en 1990 un enfant prénommé Abdallah. Deux autres évènements vont être décisifs dans sa carrière : La mort en 1991 d’un homonyme l’obligera à produire la fameuse Galou Hasni Mat (Ils ont dit que Hasni est mort) et, en 1993, la mort de son frère Laâradj, le troublera au plus profond de son âme. Celui qu’on présentait comme le plus sérieux rival de Khaled mourut assassiné par balles, au beau milieu d’une admirable carrière, le 29 septembre 1994 à Oran.




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