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Arzew, capitale des bidonvilles



Arzew, capitale des bidonvilles
Ces sites précaires, en ajoutant ceux de haï Gourine et de la cité Ahmed-Zabana, donnent, à la deuxième agglomération de la wilaya d'Oran, le cachet de capitale des bidonvilles du pays.Encouragés par le laxisme complice des responsables locaux, les squatteurs des espaces publics ont poussé le bouchon trop loin, cette fois-ci, en construisant impunément des semblants de maisons en bordure de mer. Ces dépassements concernent actuellement le littoral arzewien et plus précisément les rivages de Fontaine des gazelles et Portite, les deux criques les plus appréciées de la frange maritime locale. Ces sites précaires, en ajoutant ceux de haï Gourine et de la cité Ahmed-Zabana, donnent, à la deuxième agglomération de la wilaya d'Oran, le cachet de capitale des bidonvilles du pays. Encore faudrait-il noter que le dernier répertoire établi des constructions illicites faisait déjà état, en 2010, de la présence de 400 taudis et autres constructions anarchiques le long de la frange maritime de cap Carbon, longue de 9 km, du port d'Arzew à Sidi Moussa. Alors, qu'en serait-il de nos jours sans parler des autres sites précaires, où des centaines de maisons ont été édifiées à la hâte, avec des matériaux de construction de fortune, souvent du parpaing et autres tôle galvanisée, défigurant ainsi l'esthétique urbaine et l'image de marque de la ville pétrolière.Cela dit, et mis à part quelques opérations de démolition, se comptant sur le bout des doigts, opérées dans le sens de dissuader les nouveaux squatteurs à venir faire rallonger la liste des constructions illicites, les Arzewiens, notamment ceux respectant la loi, constatent amèrement, au quotidien, que les taudis fleurissent en toute illégalité dans leur commune, en majorité dans des terrains inappropriés et dépourvus de toutes commodités de la vie décente, notamment les réseaux d'assainissement et d'eau potable, l'électricité et surtout les routes. À noter que la dernière opération d'éradication des constructions de fortune a été effectuée en 2015, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire RHP, durant laquelle plus de 1200 bâtisses précaires ou illicites ont été rasées et leurs "propriétaires" relogés dans des logements neufs. Depuis cette opération, les bidonvilles renaissent de leurs cendres, face au laisser-aller et à l'impunité, aggravant le cas de la ville d'Arzew, appelée à abriter une partie des Jeux méditerranéens de 2021.Aribi Mokhtar


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