Oran - Revue de Presse

Aïn Témouchent 2.000 fellahs concernés par les sommations des CRMA


Le nombre de fellahs devant être estés en justice par les CRMA de la wilaya d'Aïn Témouchent, au cas où les sommations par voie de huissiers relatives au règlement des dettes cumulées depuis 2002 ne trouvent pas écoute, pourrait atteindre 2.000 cas. La majorité des fellahs, ciblés par ces sommations, sont des viticulteurs ayant adhéré au PNDA lancé en 2000 et financé par le FNRDA. L'adhésion était massive au début de la mise en route du programme et était motivée par l'aide de l'Etat et le prix du quintal de raisin de cuve estimé à 3.000 DA pour les cépages ordinaires. Deux après, au moment où les premières plantations devaient entrer en production, les prix pratiqués au début ont connu une chute vertigineuse. Un transformateur aurait proposé le cépage cuisault à 1.000 DA en 2006. Le rêve des viticulteurs a fondu comme neige au soleil et les calculs rapides faits par les viticulteurs, de pouvoir régler leurs dettes vis-à-vis des CRMA en une ou deux saisons successives, se sont avérés par la suite sans effet. Leurrés par des propos sucrés et délicieux et dupés par leurs propres calculs et prétententions, les viticulteurs ne pouvant pas commercialiser leurs productions au prix fixé préalablement, s'avèrent coincés et commencent à se mordre les doigts sans pour autant trouver des issus à la situation à laquelle ils sont confrontés. Comment peuvent-ils sortir de ce gouffre qui les empoisonne aujourd'hui ? Vont-ils pouvoir régler leurs dettes selon le calendrier établi par les CRMA ? La décision de recourir aux huissiers a été prise par les hauts responsables de la CRMA. Et le feu vert a été donné par la tutelle. Elle cache beaucoup de surprises et d'imprévus. En dernier lieu, la loi autorise aux CRMA d'user de tous les moyens légaux. Et il n'est pas à écarter la possibilité de vendre aux enchères le droit de jouissance exclusivement aux autres fellahs. Pourquoi pas, étant donné que des fellahs l'ont fait auparavant sans consulter la tutelle. Un véritable imbroglio.



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