Affaire de CBV ayant entraîné la mort

Le prévenu, un policier acquitté Accusé dans une affaire de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner, le dénommé A.T. un policier a été acquitté, hier, par le tribunal criminel de la cour d’Oran. Soulignons que ce même inculpé a été déjà jugé pour les mêmes faits en 2004 et a été acquitté. Les faits de cette affaire remontent au mois d’avril de l’année dernière. Après avoir consommé de l’alcool en compagnie d’un ami, CH.MN a décidé de rentrer chez lui. Ils prirent ensemble un taxi et en cours de route, une dispute éclata entre eux. Pour éviter le pire, le chauffeur de taxi conduisît ces deux clients à la 9ème sûreté urbaine où ils ont été gardés. Les deux amis ont été placés dans deux cellules différentes mais ne s’arrêteront pas pour autant de se disputer. La victime a continué à lancer des insultes à son ami puis finit par se taire. A ce moment-là, le policier de permanence ce soir-là, alla voir ce qui se passait dans les cellules. Il trouva CH.MN pendu aux barreaux de la porte. Il a utilisé ses vêtements pour se pendre. L’alerte a été donnée et la dépouille a été déposée au niveau du service de la médecine légale du CHUO. L’autopsie confirmera la mort par pendaison. Par ailleurs, la fouille de la dépouille a permis aux enquêteurs de découvrir une petite quantité de kif. Quant aux parents de la victime qui affirment que le cadavre portait des ecchymoses, ils ont porté plainte à l’encontre du policier en service le soir du drame. Jugé une première fois, le policier a bénéficié d’un acquittement. Après pourvoi, l’affaire retourna devant le tribunal criminel de la cour d’Oran. Appelé hier à la barre, A.T. a maintenu ses premières déclarations et expliqua à l’audience ce qui s’est passé ce soir-là. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à l’encontre de A.T. la peine de dix ans de réclusion criminelle. La défense du policier plaidera sa non culpabilité, tout en expliquant qu’aucune preuve tangible n’existe et que même le rapport du légiste ne rapporte aucune trace de coups ou d’ecchymoses n’a été constatée sur le corps de la dépouille. Aux termes des délibérations, A.T. a été acquitté. H.Y.