Naama - Revue de Presse

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Sit-in devant le siège de la wilaya Encore une fois, devant le siège de la wilaya, un sit-in a été observé, ce samedi, par le personnel, récemment réduit à 52 agents, d?une entreprise locale du bâtiment. Les salaires non perçu depuis décembre dernier ainsi que le non paiement des allocations familiales, demeurent les principales revendications de ces employés qui jugent leur action comme fondée et légitime. Ces derniers s?élèvent par ailleurs, contre « la dégradation sociale de la quasi-totalité des travailleurs, causée par une gestion inefficace de la direction locale ». Lors d?un entretien avec certains de ces agents dont l?un est membre du syndicat, l?on a compris qu?ils n?ont, visiblement, plus le c?ur à rêver ; leur comportement reflète l?image du désarroi et de l?incertitude. Avec un accent de sincérité, ils nous racontent les pires moments qu?a traversé cette entreprise qui, par une déliquescence progressive, a pris l?allure d?un champ de ruine. Ils évoquent l?arrêt totale des activités du bâtiment et le triste état du parc où la majeure partie des véhicules et engins, sans assurances ni vignettes, sont immobilisés par des pannes (une Daewoo Nubira en réparation à Mascara depuis 4 mois et un semi remorque à Mecheria). Ils ajoutent que « deux marchés jugés importants ont été résiliés par le directeur, l?un de ces marchés concerne la construction de 8 logements sociaux à Mecheria pour le compte de l?OPGI et le second, concerne la construction de deux classes scolaires et un logement à Ben Amar pour la DLEP ». En fait, ce n?est que la pointe émergée de l?iceberg car selon les déclarations de ces agents, le torchon brûle, depuis plusieurs mois déjà, entre le nouveau directeur et la majorité du personnel. Pour cause, « ce responsable avait déposée une plainte à l?encontre de ses agents pour une prétendue grève illégale ». Par voie de justice, ce dernier a été débouté et son personnel a eu gain de cause. Depuis, aucun compromis susceptible d?aplanir les différends, n?a été trouvé. « Alors que le bilan de notre entreprise est moribond et le personnel, sans activité, n?est plus rémunéré depuis décembre 2004, l?une des factures du téléphone de la direction se chiffre à 12 millions de cts » nous dira l?un de nos interlocuteurs. Depuis 1998, les créances de cette société s?élèvent, nous dit-on, à quelques 1,4 milliards de centimes, relatives au secteur public et à 1,8 milliards de cts pour le secteur privé. Il faut, cependant, préciser que les dettes sont bien plus lourdes, nous a-t-on indiqué, car « elles représentent près de 6 milliards de cts entre la CNAS, les impôts et les fournisseurs ». Récemment, un fait a soulevé des colères mal éteintes d?un groupe d?ouvriers. Ces derniers aurait saisi la sûreté nationale et la justice « pour ouvrir des investigations sur une quantité importante de matériel qui a miraculeusement disparu du parc à matériel » nous dit-on encore.
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