
La famille des moudjahiddine commémore aujourd'hui 8 août le 51e anniversaire de la mort du chef de la wilaya VI historique Si Mohamed Djlali Bounaâma. Invité, hier, au forum d'El Moudjahid, Omar Ramdane, compagnon de Si Mohamed est revenu sur les six longues années de lutte qu'a menées le chahid durant lesquels il a eu à connaître les plus durs moments de sa vie, mais qu'il dépassa aisément grâce à sa ruse et son intelligence. Sa maîtrise des situations complexes lui a valu, le respect des militaires français. Il réussit là où ses prédécesseurs avaient échoué. Il entreprend avec, quelques compagnons, la grande et difficile mission de pénétrer la plaine de Chlef, l'Ouarsenis et le Dahra, pour sensibiliser leurs populations sur la justesse de la guerre d'Algérie, vulgariser ses objectifs. Il fallait assurer à l'époque l'adhésion et le soutien de la population. Une mission réussie dans un environnement complexe où cohabitaient des groupes d'obédience messaliste. L'organisation de sa wilaya était irréprochable et ce, à la faveur de la formation en artillerie qu'il avait acquise quelques années auparavant. Elle lui a d'ailleurs permis de détacher les meilleurs éléments dans le groupe et de former une cohorte d'artificiers. Il avait fait de l'Ouarsenis un bastion de l'ALN. « Si Mohamed avait évité beaucoup de pertes aux moudjahiddine, en leur proposant de s'éparpiller aux alentours de sa wilaya historique. C'était à l'époque où l'armée française avait décidé d'équiper les hélicoptères de mitrailleuses. Cette conduite de stratège lui a valu le respect même au sein de l'armée française », souligne le conférencier rappelant que c'est en Algérie qu'on avait, pour la première fois, armé les hélicoptères. « Les frères de combat l'appelaient le grand chef. Le général Challes le décrivait de façon élogieuse et lui reconnaissait ses capacités d'influencer son vis-à-vis », a relevé le conférencier. M. Ramdane se rappelle les différentes opérations menées par l'armée française pour l'éliminer. Il cite, entre autre l'opération Matraque. « L'armée française a déployé d'importants moyens. Elle est parvenue à le localiser par radiogoniométrie, grâce à ses services spécialisés dans les écoutes radio qui ont pu capter les émissions du poste de transmission lors des communications avec l'extérieur », a rappelé son compagnon. Si Mohamed a été suivi pendant une année. Les premières tentatives ont toutes échoué. L'armée française a fait appel à un commando de parachutistes de Corse qui est parvenu à piéger et tuer si Mohamed le 8 août 1961.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Safia D
Source : www.horizons-dz.com