Naama - SANTE

AIN-SEFRA - Le scorpion fait une troisième victime en un mois





Le scorpion Androctonus Australis Hector, de la famille des arachnides ; un animal articulé de quelques centimètres de long, son poids n’excédant pas les 22 grammes, portant une paire de pinces à l’avant, et un aiguillon venimeux derrière son abdomen, installe l’inquiétude dès le début de la période estivale.

Le caractère spécifique de la région d’une part, et le climat chaud et sec d’autre part, favorisent la prolifération du scorpion.

Pendant la période de canicule (juin, juillet, août) de chaque année, l’on enregistre un nombre assez important de piqûres de scorpion, entraînant dans certains cas la mort.

Les services de la prévention de la wilaya dénombrent, chaque année, entre 800 et 1.000 piqués en ces périodes.

Pour ce mois de juillet 2013, on nous signale déjà trois décès, une enfant de 4 ans à Asla, un adulte de 27 ans à Aïn-Sefra, une autre fille de 7 ans est décédée ce jeudi 26 juillet à Aïn-Sefra, alors que la liste est ouverte. Les victimes, le plus souvent des enfants, subissent le coup fatal.

Dans les zones rurales, les cas de piqûres sont traités rapidement par incision de la plaie, ou en s’aspergeant d’un insecticide ou gaz butane sur la zone piquée, ou encore l’application de la plante «remth», plante médicinale connue dans la région et utilisée comme pansement compressif.

D’autres piqués ont recours aux tolbas, pour un verset coranique, c’est le cas dans la commune de Tiout, où, nous dit-on, les 90% des piqués n’iront pas vers les centres de santé, mais vers les tolbas. Néanmoins, ces moyens ne sont pas dans tous les cas efficaces.

Le scorpion à Aïn-Sefra et Tiout, de couleur jaune clair, est très dangereux, son venin se propage vite, ce qui provoque la mort subite chez le sujet, et surtout les enfants.

Auparavant, la lutte anti-scorpionique se faisait par des équipes de ramassage pour chaque quartier, et l’opération donne de bons résultats. Mais aujourd’hui, quoique des campagnes de traitement par insecticide se font ça et là, mais le problème reste sur le produit qui n’a aucun effet sur la dangerosité de l’animal.

La participation du citoyen dans la lutte joue un grand rôle, car le scorpion fait son gîte dans les amas de pierres, les déchets, les détritus abandonnés etc.

Le manque d’éclairage dans certains endroits favorise aussi la mobilité du scorpion qui s’infiltre et trouve refuge dans les maisons vétustes et démunies de crépissage.

A chaque arrivée des grandes chaleurs, l’inquiétude s’installe.

La prévention, elle, demeure l’aspect primordial pour épargner des vies humaines. Mais le mystère sur ces piqûres qui, chaque année, coûtent la vie à de nombreux citoyens demeure toujours posé.

A quand donc, doit-on mettre fin à ce danger mortel ?

B. Henine



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