Naama - Eberhardt Isabelle

AIN SEFRA Le souci des sans-bourses


Après les marchands des fruits et légumes, c'est au tour des marchands d'effets vestimentaires d'être pris d'assaut, à quelques jours de la fin de ce mois sacré.
Rien n'est à la portée des sans-le-sou et des petites bourses, pour ne pas dire que rien ne va plus pour certains pères et certaines mères de famille, qui, bambins à la main, visitent magasin après magasin, sans toutefois trouver ce qu'ils veulent. Les parents ne sont intéressés que par le prix de l'article, tandis que l'enfant, bien sûr, c'est la qualité qui l'intéresse. Dans les magasins qui écoulent des vêtements et de la chaussure de luxe, les prix affichés ne sont pas discutés, puisque la clientèle est évidemment connue. Après les boutiques, il y a un autre genre de commerce, le trabendo ou le business made in. Les produits sont exposés sur les artères de la ville par des jeunes et des moins jeunes, qui proposent des produits made in..., généralement en provenance de la localité de Zouia (Tlemcen). Là aussi, les prix sont très chers. Hier lundi, jour de marché à Aïn-Sefra, l'affluence était considérable chez les revendeurs du marché aux puces (la friperie ou kourd'istane, comme aiment à l'appeler les Sefraouis. Ici, les prix des articles sont à débattre et abordables, où même les personnes aisées s'y rendent. Par ailleurs, des actions de solidarité se poursuivent à travers les communes où des lots d'effets vestimentaires sont offerts pour apporter de la joie à l'occasion de l'Aïd aux enfants des familles pauvres et nécessiteuses.
B. Henine
Le train-train du Ramadan
Après une journée de travail bien exténuante une course à travers les étals bien dispendieux, sous un soleil de plomb, avec le ventre creux, il ne reste pour rentrer chez soi que terminer ses petites emplettes en friandises appétissantes (zlabia, chamia, kalbelouz…), pour l'heure de l'Adhan.
20 heures, le muezzin annonce la rupture du jeûne adhan, maghreb, l'heure du f'tour). Maïdate ramdan est bien garnie (dattes, lait, hrira...), celle-ci se distingue d'un foyer à un autre et les coutumes et les traditions diffèrent chez les jeûneurs. II y a ceux qui mangent de suite, et ceux qui se contentent d'un bol de soupe (hrira) et d'un café et le reste (dîner) après la prière des tarawih. En ce mois de piété et de tolérance, les mosquées sont pleines de fidèles pour la prière (ichâa et tarawih). Après la prière, les gens déferlent dans les rues. Il y a ceux qui sillonnent les grands boulevards de la ville, ceux qui passent leurs soirées dans les salons devant un thé, ceux qui préfèrent rentrer chez eux et veiller avec dame télévision devant un thé et ceux qui rendent visite aux amis et à la famille.
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