M'sila - Urbanisme


Décalage à Souamaâ
Ce n’est pas évident pour tout un chacun de dire que le destin de la population de Souamaâ était lié à la ville de M’sila, distante au sud-ouest de 20 km.

Ça l’est pour les habitants de ce village, compte tenu du fait que pas moins de 700 ha étaient irrigués par les eaux du barrage K’sob qui parvenaient à ces terres par un système de canalisation en béton, qui s’imbriquait tantôt sur des piliers, tantôt était enterré, mais qui a permis l’irrigation d’un périmètre de 14 000 ha d’une manière parfaite. Le destin de la population de Souamaâ était lié à M’sila, nous a-t-on expliqué, par le fait que l’urbanisation effrénée de la périphérie sud-ouest de M’sila a été à l’origine de la destruction, voire de l’arrachage par endroits des canalisations de béton, jusqu’au démantèlement total du système d’irrigation qui a été mis en place au lendemain de la réalisation du barrage K’sob au début des années 1930. Pour pallier ce déficit en eau, qui, faut-il le souligner, a eu des conséquences désastreuses sur l’agriculture de cette contrée, des fellahs ont exhorté le wali de M’sila à la réalisation d’ouvrages hydrauliques (ceds) sur les deux oueds Adjlane et Bouhoumadou et permettre ainsi l’exploitation des eaux qui n’en finissent pas d’échouer dans le chott El Hodna. A propos des ressources hydriques, les populations des déchrate qui gravitent autour du village Souamaâ, à l’image du Douar Houassa, souffrent non seulement du problème d’AEP mais également de l’assèchement des forages existants. Situation qui a fait que cette population a sollicité le wali de M’sila pour la réalisation de forages de remplacement. Les préoccupations des citoyens de ces douars ne se limitent pas à l’eau potable et d’irrigation mais touchent la santé, notamment où il est enregistré un déficit en matière de structures de santé, à l’image de Khebbache et Loudhani. Dans ce dernier douar, dira un citoyen, une fillette est morte l’année passée à la suite d’une piqûre de scorpion. S’il arrive que la salle des soins existe, c’est le cas de Aïn Bouhoumadou, elle est dépourvue de tout, même pas un antidote contre les piqûres scorpioniques. L’autre volet, sur lequel les populations sont en décalage par rapport à d’autres douars de même envergure situés dans d’autres lieux, réside dans le secteur de l’éducation, où les écoles flanquées sont délabrées et se prolongent dans la nature, dépourvues de clôture, c’est le cas d’Ouled Abdellah Loudhani, Khebaba, où l’enseignement, à défaut de commodités élémentaires, est dispensé d’une manière approximative. Outre cela, ces populations vivent sous la menace permanente des crues qui ont été à l’origine de la mort de deux jeunes filles, emportées par les eaux de Oued Bouhoumadou.




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