Il suffit d’un pas dans la cour pour que le passé s’éveille. Cette vieille maison, modeste et pourtant imposante, ne respire plus comme avant… Depuis qu’elle est partie, tout semble un peu plus pâle, un peu plus lent. Mais le rire des enfants continue d’y résonner, obstiné, comme un rappel.
Un jour, alors que nous étions assis à l’ombre du vieux néflier, mon petit neveu s’est écrié :
— Tonton, pourquoi les nèfles ici sont toujours plus sucrées ?
J’ai souri.
— Parce que ta grand-mère leur parlait tous les matins.
Il a levé les yeux, ébahi, puis a couru vers l’arbre pour lui chuchoter quelque chose, croyant peut-être qu’il deviendrait, lui aussi, un gardien du goût.
Rien de magique, pourtant. Juste une maison, un arbre, et la mémoire d’une mère qui savait rendre tout plus doux.
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Posté par : dahra
Ecrit par : Photo : Hichem BEKHTI
Source : Visite Mostaganem Juin 2019