Station d'épuration d'Aïn El-Turck Le wali critique la société chinoise en charge du projet

En visite, hier, au chantier de la station d'épuration d'Aïn El-Turck dont le taux de réalisation n'a pas dépassé les 15%, soit un retard d'environ 7 mois, le wali n'a pas mâché ses mots devant les représentants de la société chinoise Guam Gsha, « responsable» du retard. Le chantier en question est confié à l'entreprise chinoise Guam Gsha et la française Sitereau. M. Sekrane a aussi exprimé sa déception devant le travail de l'entreprise chinoise qu'il a qualifiée de « défaillante ». Le wali a aussi déclaré que cette entreprise n'aura plus en charge d'autres marchés. De son côté, la direction de l'hydraulique a annoncé que des pénalités de retards et des mises en demeure seront adressées à l'entreprise si elle ne rattrape pas le retard. Sur le même chantier, le premier responsable de l'exécutif a soulevé l'absence de la main-d'oeuvre locale. Pour ce qui est de la fiche technique de ce projet de dépollution du littoral, dont les travaux ont été lancés en mai 2007 pour une durée de 24 mois, une enveloppe budgétaire estimée à 1,7 milliard de dinars a été débloquée pour sa concrétisation. Une fois réalisée, la Step va traiter 30.000 mètre cubes d'eau par jour, soit pour un équivalent des rejets de 250.000 habitants. La station de pompage et d'épuration du projet d'assainissement du grand groupement urbain d'Oran, situé à Haï Dhaya (ex-Petit-Lac), a constitué la deuxième étape de la visite du wali. Avec un taux d'avancement des travaux de réalisation estimé à 90%, la station de pompage et d'épuration devra être opérationnelle en mai prochain. Quant à la station de traitement, qui s'étend sur une superficie de 26 hectares, dont les travaux ont atteint un taux de 64%, elle sera opérationnelle avant la fin de l'année en cours. Avec une capacité d'épuration de 240.000 mètres cubes par jour, soit l'équivalent des rejets de la population de la wilaya, la station est dotée de filiales, à savoir une filiale pour le traitement des eaux et une autre pour le séchage de la boue. Sur place, le responsable de la direction de l'hydraulique de la wilaya d'Oran a exposé quelques contraintes techniques rencontrées, notamment la qualité du sol, qui nécessite une étude. Dans le même cadre, une étude devrait être lancée pour l'irrigation de 8.400 hectares de la plaine de Mlata, à partir de la station de traitement et d'épuration des eaux usées du groupement d'Oran. Selon l'ingénieur chargé du projet, 50 millions de mètres cubes seront transférés à partir de la station d'épuration d'El-Kerma vers les terres agricoles, notamment les périmètres des plantations des oliviers. Ce projet dont le suivi est assuré par l'office national d'irrigation et drainage devrait être opérationnel début 2010. Un projet qui vise une utilisation rationnelle des ressources hydriques. La dernière étape de la visite du wali été consacrée au grand réservoir de Belgaïd. D'une capacité de 300.000 mètres cubes, le réservoir entre dans le cadre du projet MAO. Pour rappel, les besoins de la wilaya d'Oran en eau sont estimés à 350.000 mètres cubes par jour. Cependant, le déficit est de 163.000 m3/j. Le déficit enregistré sera comblé dans une bonne proportion à partir de juin prochain à la faveur de la mise en service de la nouvelle station de dessalement de Sidi Djelloul (Aïn Témouchent), d'une capacité de production de 200.000 m3/j dont une partie sera destinée à renforcer l'alimentation en eau potable à Oran. La concrétisation d'autres opérations, à l'instar des méga-projets de Mers El-Hadjadj et du couloir Mostaganem - Arzew - Oran (MAO), positionnera la wilaya d'Oran dans une situation excédentaire. Le dessalement de l'eau de mer constitue l'option la plus avantageuse pour l'approvisionnement de la wilaya d'Oran. 142.000 mètres cubes/jour proviennent des trois stations de dessalement Kahrama, Bousfer et les Dunes, ainsi que la station de déminéralisation de Brédéah.