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Mostaganem - Giplait relève le défi à l'occasion du mois de " Piété "


Mostaganem - Giplait relève le défi à l'occasion du mois de
À moins d’une semaine du début du ramadhan, l’unité «Le Littoral», appartenant au groupe Giplait, affiche une vigueur que l’on ne lui avait plus connue depuis plusieurs années.

Le défi que se sont fixés direction et travailleurs est d’arriver à produire journellement 180.000 litres entre lait recombiné, lait fermenté et petit lait. Ce qui permettrait à la population locale de disposer de produits de bonne facture à des prix soutenus.

Ce regain de vitalité que l’on observe à tous les niveaux n’est pas le fruit du hasard, mais bien une opération mûrement réfléchie et mise en application de manière progressive. En effet, depuis l’arrivée de l’actuel directeur, en janvier 2011, la laiterie qui produisait entre 60 et 70.000 litres/jour a entamé une opération de réhabilitation des installations en privilégiant la technicité et la maîtrise du personnel en place. C’est ainsi que des installations vétustes et vouées à la réforme seront rapidement réhabilitées.

L’arrivée de Djamel Heouaine en qualité de DG va radicalement revigorer le personnel en place. Parlant le langage de la vérité et de la sincérité, cet ancien cadre de Saidal, ingénieur chimiste de son état, n’aura aucune peine à faire passer son message. L’ensemble des travailleurs se remettront à l’œuvre avec conscience si bien que très rapidement les 4 trains de production, de 2500 litre/heure chacun, seront montés en cadence jusqu’à parvenir à des niveaux de production jamais égalés depuis une décennie.

Un ancien agent de maîtrise rappelle que, durant une très longue période, l’usine de Mostaganem se maintenait en activité grâce à un contrat de 4500 litres/j destinés à une institution de souveraineté. C’est la rénovation du thermiseur, en panne depuis 10 ans qui finira par convaincre les travailleurs qu’une ère nouvelle s’ouvrait devant eux. Concomitamment, le marché de la poudre de lait venait d’être confié à l’ONIL qui assure l’importation et la distribution de la matière première.

Du lait cru à la rescousse

Pendant que les opérateurs privés s’engageaient dans un bras de fer avec le gouvernement, ce sont les laiteries publiques qui seront sollicitées afin de pallier cette défaillance. Une aubaine que les responsables de la laiterie n’auront aucune peine à saisir, malgré un parc roulant en piteux état. Pas moins de 10 camions ont été remis en marche, assurant une autonomie de distribution importante d’environ 60% ; les livreurs privés se chargeant de distribuer 40.000 litres/jour.

La collecte du lait cru sera également relancée par l’ouverture de 2 centres de collecte à Sig et à Debdaba, dans la vallée des jardins. Des collecteurs seront associés à l’opération, c’est le cas de cet opérateur de Djidiouia dans la wilaya de Relizane qui parvient à livrer quotidiennement plus de 5000 litres de lait cru. Alors qu’en décembre 2010, l’unité ne recevait que 16.000 litres/j, actuellement elle parvient à réceptionner plus de 25.000 litres. Ce lait d’excellente qualité est directement mélangé au lait recombiné, ce qui ajoute à sa qualité.

La matière grasse est prélevée et remplacée par de la MG végétale comme le veut la tradition, ce qui permet de commercialiser de la crème fraîche recueillie à partir du lait de vache.

Ne disposant pas d’une barrette afin de produire du beurre, les responsables sont en train de négocier l’acquisition de cet équipement au demeurant peu onéreux.

Construite au milieu des années 80, la laiterie de Mostaganem est en train de faire la preuve que le secteur public national est encore en mesure de relever des défis et d’assurer à la population un approvisionnement régulier en un produit de première nécessité. Ce défi est d’autant plus méritoire que depuis plusieurs mois, l’usine, malgré une vétusté – le premier sachet de lait est sorti en janvier 1987- avérée, ses travailleurs ont su maîtriser un outil qui a miraculeusement échappé à une privatisation dévastatrice.

En associant les éleveurs de la région à ce processus de redressement, les gestionnaires font la preuve que la filière lait tant décriée est capable de fédérer autour d’un objectif commun des acteurs économiques publics et privés.

Yacine Alim
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