Mostaganem - Biodiversité

Massacre écologique à la forêt de Mouzaïa ! Mostaganem


Massacre écologique à la forêt de Mouzaïa !  Mostaganem


LibertéLiberté : 26 - 02 - 2008 Des arbres d'au moins trente ans ont été décimés à la tronçonneuse. Au lieu de se suffire d'un minimum de dégâts pour dégager le passage des canalisations, c'est une large aire de forêt qui a été dévastée, de part et d'autre et entre les tracés des canalisations. Massacre à la tronçonneuse ! Ce n'est point d'un titre de film qu'il s'agit, mais de la basse œuvre qu'a subie la forêt qui surplombe l'agglomération de Bouguirat, au sud de la ville de Mostaganem ! “Pour faire passer deux canalisations d'eau potable destinées à la desserte des douars en aval, c'est tout un pan de la forêt qui a été dévasté !”, ne cesse de répéter à quiconque veut l'entendre le président de l'Association de la protection de l'environnement. Effectivement, in situ, même s'il ne s'agit pas de massacre d'êtres humains, le désastre suscite la pitié ! En deux ou trois minutes, des arbres d'au moins trente ans ont été décimés à la tronçonneuse. Au lieu de se suffire d'un minimum de dégâts pour dégager le passage des canalisations, c'est une large aire de forêt qui a été dévastée, de part et d'autre et entre les tracés des canalisations. “Les vieux chicots desséchés, encore visibles çà et là, témoignent, si besoin est, qu'un arbre coupé à une hauteur aussi basse ne pourrait jamais reprendre !'', nous fait remarquer le Dr Snouci, président de l'association, en lequel les services “locaux” des forêts ne voient pas un partenaire de choix, mais plutôt un “énergumène qui dérange par ses SOS répétés à la tutelle”. Pour lui, les intentions inavouées de profiter de ce projet des services de l'hydraulique, pour créer une enclave que la loi relative à la concession en milieu forestier permet d'attribuer à des particuliers, sont claires. Appréhensions fort légitimes quand on observe le tracé des limites d'une telle entreprise définie en enclave bien nette ! “Une opération de coupe d'entretien de la forêt aurait dû toucher une aire plus étendue, mais non se circonscrire à une enclave de quelques hectares, accessible à partir de la périphérie du petit massif forestier !”, commentent les autres membres de la même association. Ces propos sont amplement confortés par “l'expérience du verger d'agrumes implanté en pleine forêt”. L'expérience initiée par les mêmes services “locaux”, à l'insu de la Conservation des forêts de la wilaya, au sein de la forêt de Souidi, qui domine de l'autre côté l'agglomération de Bouguirat. Le conservateur des forêts de la wilaya a bien désavoué cette première expérience “douteuse” de ses services décentralisés, en promettant la récupération de la concession en vue de son reboisement, mais depuis quelque deux ans, l'affaire traîne encore, et sur le terrain, les plants d'agrumes croissent toujours. Justement, c'est en raison d'un tel fatal fait accompli que les membres de l'association lancent ce cri de détresse, en appel aux autorités locales. Présumant notre quête d'éclaircissements sur cette relance de l'initiative entachée de desseins inavoués permis par la brèche offerte par la loi relative à la concession des enclaves en milieu forestier, le conservateur de Aïn Tedlès, territorialement compétent, ne daignera point éclairer notre lanterne au sujet de ce que l'Association de la protection de l'environnement qualifie de massacre. M. O. T.



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