
« La saison estivale est la période propice pour récolter une bonne somme d'argent, pour pouvoir acheter les affaires scolaires et les vêtements pour mes frères pour la prochaine rentrée», selon Omar, un collégien que nous avons accosté dans une plage de la côte de Mostaganem. Les conditions de vie lamentables et les contraintes sociales les ont poussés jeunes vers le travail. Le fait de faire travailler un enfant à un âge aussi précoce où il devrait être en train de jouer et de s'épanouir risque de lui porter tort et qu'il lui répugne à vouloir un jour un diplôme. C'est une responsabilité bien trop lourde pour des enfants. Elle est aussi dangereuse pour leur santé et pour leur personne», souligne un psychologue. En effet, le phénomène du travail des enfants ne cesse de prendre de l'ampleur. Il se banalise dans la société et fait référence à tout travail ou activité qui les prive de leur enfance. En cette période de vacances, nombreux sont les enfants qui n'en profitent pas. Pire encore, ils sont plongés dans le monde du travail malgré leur jeune âge. On les trouve partout, sur les plages, au bord des routes express et autoroutes. Beignets, galettes, mhadjeb, cigarettes, sandwichs, thé, eau minérale, jouets, en passant par les objets de décoration fabriqués à base de coquillages, tout est proposé aux estivants par des dizaines d'enfants qui passent leurs vacances à travailler pour aider leurs familles et gagner quelques sous pour affronter les dépenses de la rentrée scolaire. Ils n'ont pas droit aux vacances, à la plage, à l'insouciance et pas même à l'enfance. Les enfants sont entrés dans le monde des adultes avant même de vivre leur enfance. La plupart de ces enfants sont issus de familles très démunies. Ils se trouvent devant l'obligation de quitter l'école dès leur jeune âge pour affronter un monde totalement différent et plein de dangers. Ainsi, ils subissent inexorablement la pression d'un univers nouveau dans lequel ils sont plongés sans y être préparés. Pour eux, les vacances sont le cadet de leurs soucis. Eux, ce sont les vendeurs de gâteaux, de beignets et des fameux mhadjeb qui sillonnent quotidiennement le rivage pour espérer gagner un peu d'argent afin de subvenir tant bien que mal aux besoins de leurs familles. Sous un soleil de plomb, ce jeune garçon ne porte même pas de casquette sur la tête. Il tente d'attirer l'attention des estivants pour vendre le contenu de son couffin, allant carrément vers eux pour leur proposer ses beignets. Le moins que l'on puisse dire est que ces enfants qui sacrifient les plus belles saisons de leur vie pour subvenir aux besoins de leurs familles méritent respect et admiration de tout un chacun.
N.Malik
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rédaction LNR
Source : www.lnr-dz.com