Les accidents de la circulation en Algérie coûtent annuellement 35 milliards de DA, estime le ministère des Transports.
Selon une autre étude réalisée par l'Université de Mostaganem, le montant serait encore plus important et avoisinerait les 65 milliards, d'après les conclusions de son enquête. Entre 1970 et 2006, pas moins de 1.151.851 accidents, ayant provoqué des blessures à 1.369 340 personnes et le décès de 122.872 autres, sont recensés par les différents services de sécurité. «C'est une véritable hécatombe» a déclaré, hier, le représentant du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR). Ce dernier qui faisait une présentation, à l'occasion d'une journée d'étude algéro-suédoise sur la sécurité routière, organisée à «Kiffan Club» sur la côte-est d'Alger, affirme que dans 90% des cas, le facteur humain est à l'origine des accidents.
La répression est un facteur très efficace dans le système de prévention routière, estime le représentant du CNPSR pour qui fermer les yeux sur les infractions des conducteurs équivaudrait à inciter ceux qui respectent le code de la route à faire de même.
Durant les huit derniers mois, la route a tué près de 400 personnes, ajoute le responsable au CNPSR qui intervenait devant un panel d'experts nationaux et suédois et de membres des services de sécurité, notamment la police et la gendarmerie.
C'est justement dans la perspective de diminuer ces accidents que les Suédois proposent leurs services, en se basant sur leurs propres expériences.
En effet, depuis l'année 1997 la Suède a adopté une sorte de loi baptisée «Vision zéro» et qui consiste à mettre en place un certains nombre de mesures pour ramener à zéro le nombre de morts sur les routes.
La «Vision Zéro», selon les experts suédois, souligne l'existence d'un tout dans un système de transport routier, dans lequel différents éléments (routes, véhicules et usagers) doivent coopérer pour garantir la sécurité.
L'objectif est de chercher des solutions plus efficaces, notamment la construction de routes plus sûres, a indiqué l'ambassadrice du Royaume de Suède en Algérie. Il faut relever le défi, même si changer le comportement des conducteurs n'est pas facile, a ajouté la diplomate. Cette dernière dira, par ailleurs, qu'après le développement du transport public dans son pays, la diversification des transports de voyageurs, la mise en place de signalisation plus efficace, le développement des infrastructures routières, dans le cadre de la «vision zéro», les accidents de la circulation ont diminué de plus de 40%.
L'approche suédoise telle que présentée, hier, est en fait, une collaboration plus accrue entre les différents services de l'Etat pour accompagner constamment l'évolution de l'environnement routier national.
Même si la culture est complètement différente, experts algériens et suédois tenteront de trouver des solutions concrètes pour diminuer le carnage dont sont le théâtre nos routes, sachant que le parc automobile dans notre pays dépasse désormais la barre des 6 millions de véhicules.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com