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Wafik Habib fait un tabac Sétif. 8e édition du festival de Djemila


Wafik Habib fait un tabac                                    Sétif. 8e édition du festival de Djemila
La troisième soirée du Festival arabe de Djemila, domicilié cette année à Aïn El Fouara, a été marquée par la belle prestation du chanteur syrien Wafik Habib qui a réussi de fort belle manière son premier voyage en Algérie.
Ne dérogeant pas à la règle, les organisateurs consacrent la première partie de la soirée à la vedette du jour, Wafik Habin, qui débute avec Abdelkader Ya Boualem. Le public est envoûté par la voix magique et mélodieuse de la vedette ayant de nombreuses similitudes avec le prince de la chanson arabe, Georges Wassouf. Dans un look jeune et simple (tee-shirt, jeans et godasses), la star a, pendant une heure, entonné ses différents succès tels que Liki Lki, Ya Yama, Halla Alik Halla, Hala. Les présents ont été ravis par un tel show : «C'est dommage qu'un aussi beau spectacle soit suivi par un public clairsemé. Avec un tel dispositif sécuritaire, un espace aussi grand que le stade Guessab, qui peut facilement contenir plus de 10 000 spectateurs, tous les ingrédients sont réunis pour la réussite du festival. Hélas, la sous-médiatisation joue un sale coup à la manifestation qui n'avait vraiment pas besoin d'un tel croche-pied», clame Zoubir, organisateur d'événements.
Alliant superbement le moderne avec la dabka essouria (folklore syrien), l'interprète passe d'un genre musical à un autre avec brio, et ce, au grand bonheur du public composé de nombreux Syriens qui ont fui les combats de Damas et Alep. «Je pleure car Wafik me rappelle la beauté, l'amour et la quiétude de mon pays qui brûle. Je profite de l'opportunité pour rendre hommage au peuple algérien qui se montre solidaire avec les Syriens qui ont trouvé refuge en Algérie, une terre si hospitalière et si généreuse», dit Amel, une jeune Syrienne ayant, le temps d'un gala, mis entre parenthèses, la cicatrice du Sham.
Poussé par un auditoire à sa hauteur et à sa dimension, l'artiste terminera son tour de chant par Fi youm Oua lila, le célèbre tube de la défunte princesse de la chanson arabe, Warda El Djazaïria ressuscitée à Djemila, où elle a donné un mémorable récital, toujours vivace dans les mémoires : «Je suis venu en Algérie chanter l'amour, la fraternité et la paix. Je suis ému car le public sétifien que je découvre m'a épaté», dit Wafik qui a bien voulu parler politique, notamment les douloureux événements qui secouent actuellement son pays.
«Je viens de Syrie qui fait face à un complot. Les Algériens qui ont souffert des années durant des exactions terroristes sont bien placés pour comprendre le drame syrien. Laissez-moi vous dire que la Syrie se relèvera comme l'a fait l'Algérie», dit, avec un pincement au c'ur, Wafik, qui a volé la vedette à Hassiba Abdelraouf, Cheb Didine, Tayeb Ibrahim et Massinissa, obligés de faire avec la programmation, proposant ce soir Bania Diwar El Djazaïr et l'Irakien Hatem.
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