Le tribunal criminel près la cour de Constantine a statué, hier matin,
dans une affaire de vol qualifié, destruction de bien d'autrui, falsification
de documents administratifs, et entrave à la justice avec dissimulation de
preuves, faits pour lesquels était poursuivi C Ahcène âgé de 64 ans et dont la
victime était B. Mohamed Salah. Les faits, selon l'arrêt de renvoi de la
chambre d'accusation, remontent au 27 juillet 2004 à Mila, quand aux environs
de 1h du matin, un camion de marque Sonacome K120, appartenant à la victime B.
Mohamed Salah, fut volé ainsi que tous les documents y afférent (carte grise,
assurance etc.).
Le véhicule, selon le document,
sera plus tard décortiqué, pour être vendu en pièces détachées. Ayant constaté
la disparition de son véhicule, le lendemain matin, la victime alla déposer
plainte contre x au commissariat de la sûreté urbaine de la ville de Mila.
Trois ans plus tard, soit le 24 août 2007, l'accusé après avoir conclu une
opération d'achat du véhicule pour la modique somme de 90 millions de centimes
avec le ferrailleur M. Salah, se rendit dans la wilaya de Mila pour retirer la
fiche de contrôle du camion. Au niveau du service auto le préposé du guichet
informa l'accusé que le propriétaire du camion a «gelé» toutes les procédures
pour le retrait de tout document concernant le véhicule, puisque ce dernier a
fait l'objet d'un vol en 2004.
C. Ahcène sera arrêté sur le
champ et l'enquête sera mise en branle par les éléments de la police
judiciaire. Durant toutes les étapes de l'instruction l'accusé a rejeté en bloc
toutes les accusations portées à son encontre. Hier devant le juge, il a
déclaré que durant son incarcération il a rencontré le fameux vendeur le
dénommé M. Salah, qui purge une peine de trois ans de prison, pour une autre
affaire. Rebondissement dans l'affaire, le juge suspend l'audience et ordonne
que ce prisonnier soit ramené au tribunal. Chose qui fut faite et une demi
heure plus tard, l'audience reprend avec l'arrivée de ce nouvel acteur dans
l'affaire, mais en tant que témoin. Devant le juge ce dernier rejette en bloc
les accusations portées à son encontre par l'accusé, et déclara «que c'est ce
dernier qui a tout falsifié, et moi je ne suis qu'un ferrailleur qui vend et
qui achète». La partie civile dans sa plaidoirie dira que l'accusé et le témoin
sont de connivence, ils ont parlé des mêmes faits mais selon des versions
différentes. La défense axera sa plaidoirie sur la naïveté de l'accusé, et dira
que celui-ci a été victime d'une manipulation et a demandé la relaxe de son
mandant. Le procureur de la République, pour sa part, a insisté sur
l'application de la loi. Après les délibérations le juge a prononcé la relaxe
pure et simple de l'accusé.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Abdelyakine
Source : www.lequotidien-oran.com