Un mouvement de grève qui n'en finit pas Centre universitaire de Mila

De grève en grève, la communauté estudiantine semble évoluer, ces mois-ci, au ras des pâquerettes.
Le débrayage des étudiants (du 22 au 26 courant), s'est poursuivi, hier, pour la 3e journée consécutive, a-t-on constaté sur place. Selon des membres du bureau de wilaya de l'Union générale des étudiants algériens (UGEA), le boycott des cours a été suivi à hauteur de 70% le 1er jour avant d'atteindre les 90% le jour d'après. De nombreux étudiants interrogés sur place nous ont affirmé que «mis à part leurs pairs de l'institut des sciences économiques, gestion et commercial, ceux des autres départements ont massivement adhéré au mot d'ordre de grève».
Dans un communiqué remis à notre rédaction, l'UGEA interpelle la direction du centre universitaire sur le «devenir des étudiants du département d'anglais (1ère promotion en licence LMD), dont la mention portée sur les diplômes délivrés par le ministère de tutelle n'est pas conforme au cursus universitaire». «Il est aberrant et intrigant que 80% des étudiants de la 1ere année en sciences éco, soit 250 étudiants sur une section de 270, obtiennent la note de zéro dans les contrôles», mentionne le même document.
L'administration du centre est également pourfendue pour «son irresponsabilité quant à l'ouverture du dialogue et la non-reconnaissance des revendications estudiantines». «Nous dénonçons les actes d'intimidation de certains agents, mais surtout le harcèlement et le chantage du personnel pédagogique qui, toute honte bue, est allé jusqu'à menacer les étudiants grévistes de leur retrancher des points.»