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Un autre quartier rasé: L'armée sioniste veut détruire le gouvernorat de Ghaza


  Vendredi 678e jour de l'agression sioniste contre la population civile de Ghaza et plus de 5 mois (166 jours) de siège total de l'enclave, l'armée génocidaire d'Israël poursuit ses massacres contre les femmes, les enfants, et les personnes à la recherche d'aides alimentaires.

Le rapport statistique publié, hier, par le ministère de la Santé, fait état de 455 victimes lors des précédentes 24h (vendredi), dont 70 martyrs (dont 8 corps retrouvés sous les décombres) et 385 blessés transférés vers les hôpitaux de Ghaza, soit au total 61.897 martyrs et 155.660 blessés, depuis le 7 octobre 2023.

Le bilan des victimes depuis la reprise des bombardements, le 18 mars 2025, passe à 10.362 martyrs et 43.619 blessés. En outre, l'armée d'occupation et les agents de la fondation américaine «GHF» ont tué 26 Palestiniens et blessé 175 autres dans les «centres d'aide» israélo-américains, durant les précédentes 24 heures, portant le nombre total des victimes parmi les demandeurs d'aide alimentaire à 1.924 martyrs et 14.288 blessés.

Par ailleurs, le ministère a fait état, hier, du décès de 11 personnes affamées, dont un enfant, ce qui porte le nombre total de victimes de la famine et de la malnutrition, imposée par Israël et soutenue par les Etats-Unis, à 251 martyrs, dont 108 enfants.

Le Directeur de l'hôpital Al-Shifa de Ghaza a alerté sur le danger de mort qu'encourent plus de 200 patients dans cet établissement. Dans une déclaration à Al Jazeera, le responsable a expliqué que «plus de 200 patients sont en danger de mort en raison du manque de médicaments et de la malnutrition» qui sévit dans l'enclave depuis plus de 5 mois d'affilée.

«Les hôpitaux sont surchargés de blessés en raison des bombardements israéliens incessants. On constate une augmentation des amputations en raison de l'incapacité des antibiotiques à combattre les infections d'origines bactériennes» a-t-il souligné, rappelant que l'ensemble des hôpitaux de Ghaza «souffrent d'une grave pénurie de médicaments et de fournitures médicales».

Également sur Al Jazeera, le porte-parole de l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa a, de son côté, fait part d'une recrudescence des traumatismes crâniens et des amputés parmi les blessés suite aux attaques de l'armée israélienne.

En outre, le Conseiller média de l'UNRWA a déclaré à Al Jazeera que «la famine se propage dans la bande de Ghaza malgré l'arrivée de l'aide humanitaire qui rentre dans des conditions très dangereuses». «La plupart des enfants de la bande de Ghaza sont malades sous leurs tentes. Il y a une destruction systématique des familles palestiniennes qui s'effondrent sous la pression de la guerre et de la famine», a-t-il ajouté.

Hier, les bombardements de l'armée sioniste sur plusieurs régions de Ghaza ont fait, depuis l'aube jusqu'aux environs de 12h (localement), au moins 25 martyrs, dont 12 demandeurs d'aide alimentaire, et des dizaines de blessés, selon des sources hospitalières citées par Al Jazeera.

Une source à l'hôpital baptiste a rapporté que le corps de la journaliste Marwa Muslim, et ceux de ses deux frères, ont été retrouvés 44 jours après le bombardement de son domicile dans le quartier de Tuffah dans la ville de Ghaza.

Le complexe médical Nasser a signalé, de son côté, le martyre de deux Palestiniens et de plusieurs autres blessés près de centres humanitaires au nord de Rafah.

Les services de secours et d'ambulances de Ghaza ont signalé le martyre d'un pêcheur et un autre blessé par des tirs de l'occupation israélienne au large des côtes de Ghaza. La même source a fait état de 2 martyrs et de 15 blessés lors d'un bombardement israélien contre une tente abritant des personnes déplacées dans le quartier al-Mawasi à Khan Younes, au sud de l'enclave.

Ville de Ghaza : Le quartier al-Zeitoun en voie d'être totalement rasé

L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme (Euro-Med Monitor) a déclaré, samedi dans un communiqué, que «depuis six jours, les forces d'occupation israéliennes rasent le quartier de Zeitoun, au sud-est de la ville de Ghaza, détruisant environ 400 habitations avec des robots piégés et en les bombardant avec des avions de combat».

Similaire à celle menée dans les gouvernorats de Rafah, Khan Younes et le nord de l'enclave, l'opération en cours dans le quartier al-Zeitoun «s'inscrit dans le cadre d'une offensive militaire de grande envergure visant à détruire le gouvernorat de Ghaza», «éliminer ses habitants et déplacer de force les survivants», ajoute l'Observatoire. Le quartier al-Zeitoun est le plus grand de la ville de Ghaza en termes de superficie et le deuxième en termes de population. Il est également situé au cÅ“ur de la vieille ville.

Le document explique aussi que «la destruction d'environ la moitié des habitations du quartier al-Zeitoun n'est justifiée par aucune nécessité militaire», car «aucun affrontement armé n'ayant été signalé récemment dans la zone». «Des engins explosifs automatiques et des robots piégés ont été largement et systématiquement utilisés après l'évacuation des habitants de leurs habitations, confirmant que l'objectif de l'opération n'est pas d'atteindre un objectif militaire légitime, mais de s'attaquer aux besoins fondamentaux des Palestiniens et de contraindre la population à se déplacer de force», ajoute l'Observatoire.

Le communiqué note que «l'attaque militaire contre le quartier al-Zeitoun, qui a débuté le 11 août, s'inscrit dans un plan israélien déclaré visant à imposer un contrôle total et illégal sur la ville de Gaza et à déplacer ses habitants, ainsi que ceux du nord de l'enclave (estimés à un million de personnes), vers des zones isolées et limitées du sud».

Dans son communiqué, Euro-Med Monitor interpelle «la communauté internationale, y compris les Nations Unies et les institutions internationales chargées de l'application du droit, à intervenir d'urgence pour mettre fin aux massacres, assurer la protection des civils et tenir les dirigeants de l'occupation responsables des crimes horribles commis contre la population».


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