Panne d’électricité à Messerghin

Une cigogne à l’origine de l’incident Hier matin, il a suffi qu’une cigogne ajoute une brindille à son nid pour que la ville de Messerghin et ses environs jusqu’à Brédéah soient privés d’électricité. L’incident étant survenu selon nos sources à 7 heures, la panne était totale. A la poste de Messerghin, les usagers étaient à bout de nerfs et aussitôt informés de la panne, ils rebroussaient chemin, tout en tout maugréant et en accablant la Sonelgaz de leurs problèmes. Parmi les commerçants, boulangers, pâtissiers, bouchers, restaurateurs et crémiers, le mécontentement était général et là aussi, des commentaires défavorables à la Sonelgaz allaient bon train. A la mairie où nous nous sommes déplacés, les responsables étaient accrochés à leurs portables pour faire activer le rétablissement du courant. Sur les lieux même où l’incident s’est produit, à la sortie ouest en allant vers Boutlelis, l’équipe d’intervention dépêchée par le centre d’Es-Sénia territorialement compétent, était à l’œuvre. Ayant escaladé le pilonne au faîte duquel la cigogne a construit son nid, un agent essayait d’éloigner les branchages dont certaines étaient calcinées des câbles de haute tension. Equipé d’une perche attachée à une corde, le technicien a détruit une partie du nid et éloigné les branches entrelacées à l’origine du court-circuit et de la panne. A 10 heures 30’, et aussitôt qu’il a quitté son dangereux perchoir, le technicien nous a confirmé que le courant allait être vite rétabli. Interrogés sur la modestie des moyens mis à la disposition de l’équipe d’intervention, une simple perche, les deux agents ont refusé de s’exprimer avant de lever l’ancre, à l’évidence satisfaits de leur travail. Sur place, un retraité de la Sonelgaz nous a déclaré que ce genre d’opération nécessite un équipement spécial et qu’en agissant de la sorte, les deux techniciens mettent leur vie en danger. Ce même interlocuteur a aussi relevé qu’en plus de l’indigence des moyens, il y a aussi l’absence de formation des personnels à ce type d’intervention. «En dépit des sommes faramineuses dont elle dispose, la Sonelgaz continue à travailler avec des moyens rudimentaires. Le jour où les anciens prendront leur retraite, il sera tard pour penser à la relève» confie cet ancien de la boîte. Pour rappel, il y a quelques années de cela, un incident similaire s’était produit à Brédéah où le nid d’une autre cigogne avait pris feu plongeant les environs dans les ténèbres. Là aussi, il s’était agi d’un court-circuit au cours duquel des dégâts légers avaient été occasionnés à un haouch.