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Fiasco des 100 locaux du président de la République


Fiasco des 100 locaux du président de la République
Lancées au titre du programme 2006, ces structures ne sont raccordées ni au réseau d'électricité ni à celui de l'assainissement, ce qui rend l'exploitation tout simplement impossible.Les locaux dits du président de la République à Mila ne cessent de faire parler d'eux, en raison notamment de l'état d'abandon dans lequel ils se trouvent dix ans après leur édification. En effet, ces locaux à caractère professionnel, au nombre de 3 200, dont 1 975 sont totalement achevés et attribués, sont loin d'entrer en exploitation. De nombreuses défaillances continuent de différer leur mise en service et prolonger la durée du chômage de la population des artisans qui en ont bénéficié. Lancés au titre du programme 2006, la plupart de ces structures n'est toujours pas électrifiée ni raccordée aux réseaux d'assainissement, ce qui rend l'exploitation tout simplement impossible. Lors du dernier conseil de wilaya, tenu début février, le DUC et les présidents d'APC ont détaillé les causes de cet état de fait. Le manque d'électrification, l'absence d'accès, d'aménagement, d'assainissement et de sécurité sont les principaux hics qui freinent cet investissement public. Selon une source de la Sonelgaz, beaucoup de sites où sont implantés ces locaux sont loin des sources d'alimentation en énergie électrique ou nécessitent un investissement pour leur équipement en transformateurs. Cela au moment où les présidents d'APC continuent à se dérober derrière l'insuffisance des crédits dégagés sur les budgets communaux au profit des travaux de viabilisation des sites et d'aménagement des accès. Le désintéressement des bénéficiaires est également évoqué. Pour la Sonelgaz comme pour les maires, les artisans ne jouent pas le rôle attendu d'eux. "Les bénéficiaires de ces locaux doivent se rapprocher de nos services et formuler des demandes de raccordement au réseau électrique, or rares sont ceux qui l'ont fait". Bref, cette inextricable situation fait recourir actuellement les autorités à des palliatifs pour ne pas laisser ces locaux inoccupés. Ces palliatifs ne sont pas toujours en harmonie avec la réglementation, faut-il le noter. À titre d'illustration, plusieurs locaux en dur dans les communes d'Oued Seguen et de Zeghaïa seront transformés en salles de soins ou en cliniques de proximité. Les demandes formulées en ce sens par les maires de ces deux communes ont été acceptées par le wali. Voulant en finir avec ce dossier, le wali Djamel Eddine Khanfar a, par ailleurs, défendu l'idée de démonter tous les locaux en bois qui ne sont pas occupés et "soit les envoyer aux sinistrés de Boumerdès, soit les conserver dans un endroit abrité pour les préserver des aléas climatiques et de l'action érosive des riverains".B. KAMEL
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