Mila - Revue de Presse


Le réalisateur américain Woody Allen a présenté vendredi, à Rome, son dernier opus To Rome with love où il partage l'affiche avec Alec Baldwin, Penelope Cruz et Roberto Benigni, faisant revivre à la Cité éternelle un peu de la fièvre des années de la Dolce Vita.
«Aucune autre ville n'est comme Rome, contrairement à Londres ou Paris, compréhensibles pour un Américain, Rome est extrêmement exotique, le mode de vie est totalement différent, tout comme les couleurs», a déclaré devant la presse le cinéaste après la projection en avant-première mondiale de la version doublée en italien de son film. «J'ai grandi avec le cinéma italien, j'ai été influencé par les films qui sortaient à New York», a ajouté le réalisateur, entouré de la star espagnole Penelope Cruz, de l'Italien Benigni mais aussi d'Alec Baldwin et Jesse Eisenberg («The Social Network»). Interrogé sur son choix de métropoles européennes (Barcelone, Londres, Paris) pour une série de films récents, il a lancé sur un ton ironique : «Je ne pourrais pas filmer à la campagne ou dans le désert. Ces villes sont similaires à New York en termes d'énergie et culture.» Woody Allen connaît bien Rome, où il vient presque tous les étés jouer de la clarinette avec son groupe de jazz. La dernière œuvre du maestro new-yorkais qui sort le 20 avril en Italie, le 21 juin aux Etats-Unis, retrace en quatre séquences la vie d'un groupe d'Américains et d'Italiens, «leurs romances, leurs aventures et diverses situations difficiles qu'ils traversent», selon la présentation officielle du film. Benigni, célèbre au plan international depuis sa comédie douceamère La Vie est bellesur l'Holocauste (1998, 3 oscars), incarne dans le film un homme ordinaire pris par erreur pour une star et poursuivi par les paparazzi dans tous les recoins de sa vie intime. «Le film a été tourné dans l'Italie de l'époque» quand Silvio Berlusconi était chef du gouvernement, a souligné l'acteur, dont les spectacles moquent souvent le magnat des médias. «Nous avions notre Premier ministre, les escorts, les fêtes, maintenant tout a changé, on a la pluie et (le sobre Premier ministre Mario) Monti», a poursuivi l'acteur. «To Rome with love» arrive juste après un autre hommage à une capitale européenne, le film Midnight in Paris ( Minuit à Paris), le plus gros succès commercial de Woody Allen. Les fans de Woody Allen ont vu dans son film parisien les signaux d'un renouveau créatif de l'auteur de films culte des années 70 comme Annie Hall et Manhattan, des comédies de mœurs à fond psychanalytique, et plus récemment du surprenant thriller Match Point. Allen Stewart Konigsberg, né en 1935 dans une famille d'immigrants juifs de New York, a grandi à Brooklyn. Très jeune, il écrit des gags pour des comédiens, puis se fait connaître comme auteur d'émissions télévisées avant de faire ses débuts au cinéma en 1966 avec Quoi de neuf, Pussycat ' Sa carrière prolifique qui s'étale sur un demi-siècle compte plus de 40 films. Interrogé par la presse sur son rythme d'un film par an, il a répondu que cela «l'amuse beaucoup». «Si je ne faisais pas des films, je serais assis à la maison à ruminer sur combien la vie est difficile. » Grâce à son film, Rome et son mélange de ruines antiques et de façades baroques retrouve un peu de sa gloire d'antan, quand la Cité éternelle servait de toile de fond à des chefs-d'œuvre comme Vacances Romaines(William Wyler, 1953) et La Dolce Vita (Federico Fellini, 1960). Le tournage l'été dernier sur des sites aussi célèbres que la Place d'Espagne, le Colisée ou la Via Veneto avait suscité la fièvre des paparazzi comme aux plus beaux jours de la Dolce Vita quand on pouvait croiser Audrey Hepburn ou Gregory Peck à la terrasse d'un café.


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