
Soucieux de se positionner pour les futures échéances électorales, Abdelaziz Belkhadem a pris le risque de se donner en spectacle.Le ministre d'Etat a joué ce qui lui reste de cartes pour tenter de reprendre un parti qui lui a glissé entre les doigts en janvier 2013. Mais comme «aucun secrétaire général du FLN n'a repris son poste», Belkhadem n'a pas réussi, lui non plus, à forcer le destin. Au lendemain de la tentative avortée de reprendre les rênes d'un parti devenu beaucoup plus un ring qu'une tribune politique, les partisans de l'ancien secrétaire général sont rentrés chez eux. Hier encore, Abderrahmane Belayat, Kassa Aïssi et d'autres cadres tentaient de rallier un maximum de membres du comité central à leur cause.Une ?uvre qui s'avère ardue vu la configuration du comité central et, surtout, de l'absence d'un enjeu immédiat. Car même si bon nombre des membres du CC n'aiment pas forcément Amar Saadani, ils se voient dans l'obligation de composer avec lui pour espérer gagner une quelconque position lors des futures échéances politiques. Beaucoup de cadres qui n'ont jamais exercé de responsabilité se voient déjà ministres dans une future recomposition de l'Exécutif, au cas où le chef de l'Etat déciderait de recourir au réservoir politique du FLN.Des postes sont également à pourvoir dans d'autres instances, à l'image du Sénat, probablement du Conseil constitutionnel ou le corps diplomatique.Des fonctions qui ne peuvent être promises, pour l'instant, que par Amar Saadani qui se targue du soutien du chef de l'Etat.Abdelaziz Belkhadem a beau promettre, lui aussi, des postes de responsabilité. Mais celui qui a été durant 10 ans secrétaire général du FLN s'est fait trop d'adversaires pour prétendre revenir aux affaires. La preuve a été donnée mardi, lorsque des membres du comité central qui n'assistent presque jamais aux réunions de leur parti et des proches de Ali Benflis sont venus spécialement barrer la route à celui qui a longtemps symbolisé le concept de «barbefélène».Pour sauver la face, le ministre d'Etat, conseiller à la présidence de la République, s'est affairé à «récolter» un «maximum de signatures du comité central» en vue d'imposer une réélection d'un nouveau responsable à la tête du FLN. Mais Belkhadem, qui a été désigné en 2003 secrétaire général sans même être membre du comité central, sait très bien que la désignation des responsables au FLN n'est pas qu'affaire d'arithmétique. Une règle que Saadani semble avoir bien assimilée, lui qui répète : «Aujourd'hui, Amar est là. Mais demain, il y aura quelqu'un d'autre», confirmant ainsi que le FLN n'est jamais qu'un parti comme les autres.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali Boukhlef
Source : www.elwatan.com