Médéa

Tébessa: Les prix des légumes flambent



Si le prix de la pomme de terre amorce une certaine baisse, après des semaines de flambée, d'autres légumes frais font dans le sens inverse, tomate, courgette, poivron, haricots frais, betteraves et concombre poussent des ailes, en affichant une hausse sensible, variant de 20 à 40 dinars, voire plus.La pomme de terre, héroïne pour un temps des étals, semble s'essouffler, passant de 120 à 140 dinars le kilogramme à seulement 60 dinars, au grand bonheur des ménagères. Après l'arrivage sur le marché de grandes quantités de pomme de terre qui ont eu une incidence positive pour casser le monopole de la spéculation. Pour le consommateur, ce prix revu à la baisse est le bienvenu, même s'il est encore élevé en tenant compte du pouvoir d'achat des familles nombreuses ou nécessiteuses, qui continuent d'adopter dans leur menu journalier ce tubercule comme aliment de base, cherté de la vie oblige, soutient-on haut et fort. Et puis, la pomme de terre et autres légumes ne sont pas les seuls soucis des foyers algériens. D'autres charges viennent souvent se greffer sur le minuscule budget familial fortement grignoté dès la fin du mois, alors il faudra trouver toutes les astuces pensables et imaginables, pour s'en sortir des pétrins des dépenses et des imprévus. Rencontré près du marché des fruits et légumes, improvisé au beau milieu des ordures, sous le pont de Bab Zouatine, Belgacem, un septuagénaire retraité : «Personnellement, il m'est arrivé de zapper tous les produits maraîchers exposés, en rentrant chez moi les mains presque vides, avec un minimum d'achats, tout simplement à cause de la folie des prix. La première caractéristique du marché des fruits et légumes, c'est son instabilité, en dépit de la disponibilité de l'offre. C'est rageant de se voir toujours soumis à ce rythme de la hausse soudaine, au moment où on croit au retour à la normale pour une plus au moins longue durée». Aïcha, une femme au foyer vivant avec ses quatre enfants, est du même avis, elle, qui a l'habitude de courir les marchés à la recherche des bons prix. Faute de pouvoir remplir son couffin, elle cible quelques légumes les moins onéreux. «Depuis tout à l'heure, mon va-et-vient à travers les étals n'a pas été fructueux; vous voyez, je n'ai rien acheté, à chaque fois je suis obligée de recompter mes sous et donc de rayer de la liste des légumes que je trouve «superflus». Au final, la moisson est maigre». Quelque peu déçue, Khalti Aïcha rebrousse chemin, en se contentant de pâtes alimentaires, les ?ufs étant aussi chers, le poulet, n'en parlons plus. Le froid hivernal donne des idées pour ceux qui n'en peuvent plus, pourquoi ne pas revenir aux bonnes recettes d'une cuisine traditionnelle : autrefois, on procédait au stockage de produits du terroir, mijotés à la maison, nos grands-mères et mères faisaient dans les prévisions, en emmagasinant des provisions, «sait-on jamais !», couscous, barkoukech, mermaz, guedid, messali, frik, dehane, tout cela était qualifié à juste titre par «el oula».



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