Médéa

Sidi Bel Abbès : Les enseignants occupant des logements de fonction interpellent les pouvoirs publics


Les enseignants universitaires occupant des logements de fonction dans la wilaya de Sidi Bel Abbès ont réitéré hier leur principale revendication ayant trait à la mise en ?uvre des dispositions réglementaires de cession de ces logements.Selon les responsables de la coordination nationale des enseignants concernés par cette question, des milliers d'enseignants de l'enseignement du supérieur sont confrontés à cet épineux problème dont plusieurs centaines à Sidi Bel Abbès. Ils exigent la cession des logements de fonction qu'ils occupent depuis une dizaine d'années et qui sont implantés à l'extérieur de l'enceinte universitaire.
«Jusqu'en 2006, des cessions de logements ont été effectuées au profit de plusieurs enseignants universitaires avant que cette opération ne soit suspendue», précise M. Ali Lahouel, représentant du collectif des enseignants de l'université Djilali Liabeès. Selon lui, la non-régulation du dossier du logement affecte sérieusement la stabilité professionnelle de l'enseignant.
«Dans le cas du décès du bénéficiaire du logement ou d'une perte d'emploi, sa famille risque de se retrouver dans la rue. Cette situation ne permet nullement à l'enseignant de se consacrer à sa mission et est source de tension», ajoute notre interlocuteur.
Le collectif auquel il appartient, disposant de représentants dans 34 wilayas, a, pourtant tapé à toutes les portes. «Nous avons saisi depuis plusieurs mois le ministère de l'enseignement supérieur, les services du premier ministre ainsi que les responsables de l'assemblée nationale (APN). Nous avons eu des promesses, mais concrètement aucune décision n'a été prise», explique M. Lahouel, rappelant que des rassemblements de protestation ont, entre-temps, eu lieu dans les wilayas de Djelfa, Médéa, Alger et Sidi Bel Abbès.
Il affirme que l'argument souvent opposé à leurs doléances, relatif à l'article 3 du décret exécutif 18-153 de juin 2018, portant incessibilité des logements de fonction ainsi qu'aux dispositions de la loi de finance de 1992, ne concerne pas les logements affectés au secteur de l'enseignement universitaire. «C'est pour cette raison que nous avons demandé aux services du premier ministre de réexaminer, en coordination avec les ministères des finances et de l'habitat, les dispositions en vigueur régissant les modalités d'accès au logement de fonction.
Dans une première phase, nous avons appelé à l'établissement d'un bail de location pour au moins rassurer les bénéficiaires de logements de fonction», souligne-t-il. Des enseignants, membres de la coordination, estiment que leur droit de disposer en toute propriété d'un logement n'est pas garanti lorsqu'ils ouvrent droit à un logement de fonction. Car au moment de récupérer les décisions d'affectation, il leur est imposé de signer un engagement devant le notaire qui leur confisque le droit de postuler aux programmes publics tels que l'AADL, le logement aidé (LPA) ou le logement promotionnel public (LPP).
«Ainsi, l'enseignant universitaire se retrouve au final otage d'une législation qui le confine dans un statut précaire et bafoue son droit d'accéder à la propriété», concluent-ils.
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