Jusqu'à quand continuera-t-on à tolérercette vente anarchique des produits alimentaires dont la période deconsommation reste toujours limitée, quelle que soit la saison, et avecdavantage de rapidité durant les grandes chaleurs de l'été ?Un problème récurrent, assurément, que cephénomène du commerce informel devant lequel les autorités donnent l'impressiond'être désarmées. Sinon, comment expliquer que des viandes rouges et blanches,des poissons et autres crustacés, des produits laitiers, des sucreries, desboissons gazeuses et autres jus... puissent être exposés, au vu et au su detout le monde, tout au long de la journée sous un soleil de plomb, et laplupart du temps vendus dans leur totalité par tous ces revendeurs occasionnels? Et il en est de même pour un grand nombre de commerçants dits «légaux» quifont désormais du trottoir une autre aile d'étalage pour leur produits. Unesituation qui continue de mobiliser, en permanence, les associations locales deprotection des consommateurs. Comme cela a été, encore une fois, le cas pour lechargé de la consommation au niveau de la coordination des associations dequartiers de la ville de Médéa.En effet, dans une lettre d'appel adresséetout dernièrement au wali de Médéa, le représentant de cette coordination n'estpas allé par trente-six chemins pour attirer l'attention du premier responsablede la wilaya sur «les grands risques auxquels restent constamment exposés lescitoyens, consommateurs des produits alimentaires, et pour lesquels la sonnetted'alarme a été tirée depuis longtemps mais sans aucun résultat. Des produitsalimentaires multiples qui sont exposés et vendus dans des conditions défianttoutes les lois et les règles d'hygiène, comme c'est le cas pour ces viandesrouges sur lesquelles n'existe aucun signe de contrôle établi par un servicevétérinaire. Ou encore ces abats de volaille, d'ovins et de bovins exposés àl'air libre, par des bouchers dûment agréés, sans aucune protection et loin deschambres froides. Des produits alimentaires très sensibles et d'une fragilitéqui les rend rapidement périssables comme le yaourt et le casher qui sonttransportés dans des véhicules ne disposant d'aucun système de préservationcontre la chaleur. Et cette lettre, dont nous détenons une copie de se terminerpar: «Malgré la législation en vigueur, l'existence de directions qui ont étécréés pour la protection de la santé des citoyens, notamment pour ce qui est dela consommation alimentaire, l'existence d'une commission intersectoriellespécialisée, d'un appareil de contrôle vétérinaire..., cette situation empirede jour en jour. C'est pour toutes ces raisons que nous vous prions, Monsieurle wali, d'intervenir afin de mettre fin à cette situation déplorable».Une situation sans exagération aucune, quetout un chacun peut constater aussi bien au niveau de la ville de Médéa quedans les grandes agglomérations de la wilaya, et que tente de combattre ladirection du Commerce à travers un dispositif de contrôle permanent et qui estspécialement renforcé durant la période estivale. Un dispositif qui restecependant limité aux seuls commerçants possédant un registre et surtout unlocal.Quant à ces milliers de revendeursoccasionnels que compte la wilaya de Médéa, leur présence reste tolérée malgréles quelques opérations coup-de-poing menées de temps à autre par les forces del'ordre. La question de leur prise en charge, surtout dans le domaine ducontrôle des produits alimentaires qu'ils vendent, demeure toujours posée. Pourcombien de temps encore ?
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com