Des robinets secs depuis trois longs mois,huit familles dans le désarroi le plus total et l'Algérienne des Eaux - Médéaqui explique et rassure. Est-ce donc la fin du long calvaire vécu jusqu'àaujourd'hui, par ces familles de la cité Bermak ?C'est en effet, unemésaventure peut-être unique en son genre que sont en train de vivre ces huitfamilles habitant la cité Bermak, un ensemble composé de quelque 300 maisonssituées dans le quartier populaire de Chelâalâa,, à trois kilomètres à lasortie sud de la ville de Médéa. Une situation que nous résumera M. NaamaneBeghou, le chef d'une des huit familles en question : «Tout a commencé le 1ermai dernier, au petit matin, c'est-à-dire, à l'horaire programmé et prévu pourla distribution de l'eau dans notre cité. Nous avions pensé que c'était unsimple décalage d'horaire ou, tout au plus, une journée sans eau comme celaarrive parfois. Cequi n'était malheureusement pas le cas car, une fois sorti de chez moi, j'aiappris que l'eau coulait normalement chez nos voisins d'en face ! Et qu'en finde compte, nous étions seulement huit familles à avoir été privées d'eau. Et delà partit notre histoire invraisemblable, un véritable calvaire». Etle plaignant d'ajouter : «Nous avons de suite appelé le CATO (centre d'appeltéléphonique opérationnel) de l'Algérienne des Eaux - Unité de Médéa, sansrésultat tangible. Suivirent trois correspondances, des déplacements au siègede l'entreprise et de nombreux autres appels téléphoniques. Certes, nous avonsété reçus par le directeur de cette entreprise, en date du 22 juin dernier, etdes explications nous avaient été données, je dirai des garanties même. Or,jusqu'à aujourd'hui (NDLR, jeudi dernier jour où nous a été remise une copie dela lettre-pétition que ces familles avaient adressées, le 22 juillet, au walide Médéa) nous ne voyons rien venir de palpable quant à la résolution de notreproblème pour lequel nous sommes obligés d'acheter, tous les cinq jours augrand maximum, des citernes d'eau à des prix variant entre 800 et 1.000 dinarsle voyage. Le camion-citerne mis à notre disposition par l'ADE, ne pouvantsatisfaire tous nos besoins, surtout en cette période de fortes chaleurs». Auniveau du siège de la direction de l'ADE, où nous avons été reçus en fin dematinée de ce même jour de jeudi dernier, par M. Abdelaziz Ali-Kara, sonpremier responsable, toutes les explications nous ont été données : «Il s'agiteffectivement d'un branchement collectif desservant cinq abonnés. Un problèmequi a été pris en charge par nos équipes dès le début. Malheureusement toutesles actions menées à travers notamment l'utilisation d'un compresseur, pourdégager l'intérieur de la canalisation en question, se sont avérées vaines.Nous avons donc conclu à l'hypothèse la plus plausible : l'écrasement du tuyau,d'un diamètre de 33/42 mm, à la suite des travaux de bitumage des ruelles de cequartier. Ce qui nous obligeait à ne rien entreprendre en travaux souterrainsavant l'obtention de l'autorisation de démolition de la chaussée nouvellementbitumée. Une procédure que nous avons évidemment engagée mais qui demande unpeu de temps et que tout le monde peut comprendre. Comme je dois égalementpréciser que, durant toute cette période d'absence de distribution d'eau nousn'avons pas cessé d'alimenter ces familles en fonction de nos possibilités. Etce, bien que ces cinq abonnés soient toujours redevables, vis-à-vis de notrecaisse, d'une somme totale de 29.580 dinars pour des factures impayées». Et M.Abdelaziz Ali-Kara de conclure par cette décision qui ne manquera certainementpas de réconforter ces huit familles : «Nous ne pouvons ignorer ce qu'endurentces familles que je tiens à rassurer quant à l'entame des travaux nécessairesdès ce samedi 28 juillet. A elles maintenant de faire preuve de bonnecitoyenneté en s'acquittant de leurs recevances impayées».
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com