Les vieux hammams ont toujours la cote: Médéa toujours nostalgique

Il fait toujours bon de partir au hammam à Médéa, surtout en ces temps de pluie.

L’hiver s’est déjà installé à Médéa et la pluie et le froid ont enfin fait leur apparition ces dernières semaines.

Ainsi, et comme à chaque période hivernale, les habitants de l’ex-capitale du Titteri n’hésitent pas à faire sortir leur «qachabias» pour affronter ce changement climatique.

Les hammams constituent aussi un bon endroit pour de nombreux Médéens qui veulent se requinquer.Se sont surtout les vieux hammams traditionnels qui ont la cote, appelés communément bains turcs. Ils résistent encore contre vent et marée à une solide concurrence offerte par des établissements «sophistiqués» d’une construction récente.

Mais, malgré leur vétusté et leur ancienneté, les vieux bains maures de Sidi Slimane, Benkiar, Bilaghouat… tiennent encore. Ils accueillent généreusement les dos fatigués et endoloris des plus âgés pour les soulager, mais servent aussi aux plus jeunes pour profiter des bienfaits multiples de la transpiration abondante, conseillée pour éliminer les excès de poids.

Aussi, ces lieux sont attractifs par l’ambiance chaude et tellement sympathique qui règne dans la salle réservée à une détente après le bain et l’extraordinaire massage du «moutchou».

Les nostalgiques de Médéa préfèrent privilégier ces lieux familiers et intimes pour bien se ressourcer des souvenirs lointains…

Enfin, dans ce milieu de ports d’attache, c’est un monde à part qui se partage. Une clientèle unie, comme une grande famille, pour le meilleur et le pire dans ces lieux devenus mythiques pour réfléchir et débattre ensemble des choses de la vie et ses problèmes du quotidien.

Tout cela afin d’oublier surtout le climat, ô combien glacial, de Médéa.

Abdelkader Téta