Médéa - Berrouaghia

Les Ouled Hamza, une tribu disloquée.(Berrouaghia)




Les Ouled Hamza, une tribu disloquée.(Berrouaghia)
A dix lieues au sud de Médéa, sur la route qui conduit de Berrouaghia à Boghar, on rencontre les Ouled Hamza, après les Abid, au lieu appelé Moudjeber Eteur, un territoire de quatre lieues carrées.
Lorsque les troupes françaises ont pris possession de ce point, on y a trouvé de grands approvisionnements de chaux. Un petit village arabe s’était formé près de la fontaine de Boghar, non loin des bâtiments militaires…Une route directe, à travers le pays des Beni Hassan et des Haouara, conduit en 8 heures de Boghar à Médéa ; la distance est de 12 lieues, mais continuellement dans les montagnes et à travers bois. L’établissement de ce poste a forcé les Oued Antar à la tranquillité… Abdelkader avait fait creuser à Boghar de vastes silos dans lesquels les tribus déposaient les grains de l’achour. Il y trouvait des approvisionnements faciles pour les expéditions dirigées contre les tribus nomades. La tribu des Righa «Les Righa sont au sud-ouest de Médéa, à 4 lieues ; ils habitent un pays très accidenté et bien arro-sé ; leurs montagnes sont couvertes de beaux bois. La superficie de ce territoire est de 12 lieues carrées. La population compte 500 hommes en état de porter les armes, et 1 000 femmes, enfants et vieillards ; elle possède 250 gourbis. Moins industrieux que les Kabyles de la première chaîne de l’Atlas, les Righa ont avec eux beaucoup de points de ressemblance ; leur pays est renommé pour les belles chasses aux sangliers que les beys turcs y faisaient. Le marché se tient le dimanche. Voici les fractions de la tribu : Ouled Messaoud, El-Afaïr, Ouled bou Haddi, Ouled Aïssa, Senhadja, El-Ouata. On ne signale pas de fractions spécialement occupées par des marabouts, ni chez les Righa, ni chez les Ouamri, ni chez les Ouzera…». La tribu des Ouamri «La tribu des Ouamri est à 6 lieues à l’ouest de Médéa; elle occupe le grand plateau que l’on traverse pour venir de la vallée du Chélif vers la capitale de la province; l’étendue de son territoire est de 8 lieues carrées. La population se livre exclusivement aux travaux agrico-les ; elle compte 160 hommes en état de porter les armes, et 320 femmes, enfants et vieillards ; 80 gourbis leur servent d’habitation pendant l’hiver ; l’été, ils vivent sous la tente et se transportent auprès de leurs moissons pour les surveiller et les récolter ensuite. L’Ouamri se subdivise ainsi qu’il suit : Ouled Moussa, Ouled Djouta, Ouled Belal, Rahman, Statmïa, Ouled ben Souna, Ouled Dimmi, Ouled el-Aïani. Cette tribu cultive une partie de la propriété du beylik située auprès du Chélif, et connue sous le nom d’Amoura. Elle va au marché du vendredi, qui est présidé par le kaïd des Gherib, au marché du mercredi dans le Djendel, au bord du Chélif, enfin au marché de Médéa.» La tribu des Ouzera J’ai beaucoup parlé des tribus des environs de Berrouaghia, mais cette fois-ci, je vais m’étendre à celles de l’ancienne Province (Beylik) du Titteri, et ce afin d’en informer d’autres amis. «A trois lieues au nord, légèrement à l’est de Médéa, les Ouzera occupent un territoire qui a 10 lieues carrées. La population, de race kabyle, est évaluée à 500 hommes en état de porter les armes, et 1 000 femmes, enfants et vieillards; on compte dans la tribu 300 gourbis. Les Ouzera labourent, possèdent des vergers et se font remarquer par leur activité. Ils sont très industrieux. Ils vont au marché du mardi chez les Beni Bou Yagoub, et à celui du vendredi à Médéa. Ils y apportent des plantes tinctoriales. La tribu se divise en : Gharaba, Cheraga, Beni Aïch. Déjà, des Européens ont pu s’associer avec le kaïd des Ouzera pour l’exploitation d’une carrière à plâtre. Les ouvriers chrétiens se sont établis au milieu des Kabyles, et n’ont qu’à se louer de la confiance qu’ils ont témoignée au chef de la tribu.» La tribu des Beni Hassan «La tribu des Beni Hassan, qui habite les montagnes situées à 6 lieues au sud, un peu à l’est de Médéa, est limitrophe avec le territoire qui entoure la ville et qui appartient au beylik. Le pays des Beni Hassan est très boisé dans certaines parties ; outre les bois de construction, il fournit à Médéa des bois de chauffage et des broussailles pour fours. Les vallées sont bien cultivées; on y trouve des vergers, des jardins et des champs de blé et d’orge. Le territoire de cette tribu a environ 15 lieues carrées de superficie. La population, qui appartient à la race kabyle, est de 250 hommes en état de porter les armes et de 500 femmes, enfants et vieillards ; elle occupe 150 gourbis. Les beni Hassan n’ont pas de marché chez eux ; ils fréquentent surtout celui qui se tient à Médéa tous les vendredis, et celui du mardi, à Aïn Telata, chez les Douaïr. Voici la décomposition de la tribu en fractions : Ouled Saïd, Ouled Menâ, Ouled Mezaïa, Ouled Oumran, El-Kerabib, Ouled Sy ben Aïssa. Les deux dernières fractions sont composées de marabouts. Si elles sont d’ordinaire numériquement moins fortes que les autres, elles ont cependant une très grande importance dans la tribu. Pendant l’administration d’Abdelkader surtout, cette classe de la population avait pris une prépondérance politique très marquée, puisqu’elle fournissait les prédicateurs les plus exaltés de la guerre sainte, et elle avait aussi conquis une très large part dans l’administration du pays. Parmi eux, Abdelkader choisissait, toutes les fois qu’il le pouvait, les kaïds, les cheïkhs et autres fonctionnaires civils. Quant aux emplois d’agha et de khalifa, ils étaient presque exclusivement dévolus aux marabouts. Il devient dès lors intéressant de noter l’importance et la position de ces agglomérations de marabouts au milieu des tribus, et de constater ainsi les forces que l’émir avait dans la population même.» La tribu des Ouled Sy Ahmed ben Ioucef Dans la série les tribus de la Province du Titteri, par Urbain, voici aujourd’hui celle des Ouled Sy Ahmed ben Ioucef (Ouled Sid Ahmed Benyoucef), près de Berrouaghia. «Le territoire des Ouled Sy Ahmed ben Ioucef touche à celui des beni Sliman, il est traversé par l’Oued Chaïr, il est éloigné de huit lieues de Médéa, et sa superficie est de 8 lieues carrées. La population est de 350 hommes en état de porter les armes, et 700 femmes, enfants et vieillards; elle habite 150 tentes et gourbis. Cette tribu ne fait aucun mouvement de migration ; elle n’a pas de marché chez elle, et fréquente surtout celui du dimanche chez les Rebaïa, et ceux qui se tiennent chez les Beni Slimane. Le beylik possède des biens habous dans la vallée de Oued Chaïr, d’une contenance d’environ 300 hectares, et une propriété connue sous le nom de ARIMELA. Les fractions groupées autour des Ouled Sy Ahmed ben Ioucef et qui composent avec eux le commandement d’un kaïd sont : Ouled Sy Ahmed ben Ioucef, Ahl Oued Chaïr, El-Mahadba, El-Mahadma, Ouled Sidi Ghidou, marabouts». La tribu des Ouled Hédim «Les Ouled Hédim, à 8 lieues au sud-est de Médéa, touchent aux Douaïr et aux Abid ; leur territoire n’a que 3 lieues carrées. La population ne compte que 50 hommes en état de porter les armes, elle habite 25 tentes ou gourbis. Cette tribu va au marché du mardi chez les Douaïr, à celui du lundi de Berrouaghia ; comme les Rebaïa, elle apporte du sel au marché de Médéa. Les Ouled Hédim, trop faibles par eux-mêmes pour se défendre, se sont assuré la protection des Douaïr, leurs voisins, la plus forte des tribus du makhzen». D’après la «Notice sur l’ancienne province du Titteri» rédigée par M.Urbain, 1843. La tribu de Hassan Ben Ali «On rencontre les Hassan Ben Ali à l’est des Beni Hassan, à 5 lieues de Médéa. Leur territoire est très accidenté, mais moins boisé que celui des beni Hassan ; il est plus favorable à la culture des céréales; sa superficie est de 20 lieues carrées. Cette tribu est forte de 800 hommes en état de porter les armes, et de 1 600 femmes, enfants et vieillards. Elle habite plus de 400 gourbis. Elle possède des vergers, de beaux jardins et quelques fermes en maçonnerie ; elle cultive le tabac. La forêt de Fergan, entièrement plantée de chêne liège, est sur son territoire ; elle n’est plus exploitée. Le kaïd des Hassan ben Ali, conjointement avec celui des Abid, préside le grand marché qui se tient le lundi à Berrouaghia.
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