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La part de l'agriculture saharienne



Les plus hautes autorités du pays montrent la volonté d'offrir toutes les conditions favorables au bénéfice des agriculteurs. Le but est de répondre aux exigences de la promotion d'une agriculture moderne basée sur l'amélioration du niveau de production et de productivité des filières agricoles afin de renforcer les bases de la sécurité alimentaire.A ce titre, la production animalière nationale est une des grandes priorités du Gouvernement. La réunion du Conseil des ministres du dimanche 10 décembre 2023 a porté notamment sur la situation des silos de stockage des céréales.A ce propos, le Président Tebboune a ordonné le transfert immédiat des projets de silos de stockage de céréales aux walis, avec la préparation d'une étude approfondie du dossier, sous la supervision directe du ministère de l'Agriculture, ainsi qu'un suivi diligent et rigoureux de la campagne agricole en cours. Il a chargé les walis d'effectuer des campagnes d'inspection quotidiennes des zones cultivées, pour faciliter la tâche des agriculteurs.
Le Président Tebboune a souligné que l'augmentation des capacités de stockage s'inscrit dans le cadre de la nouvelle politique de l'Etat et de sa vision avant-gardiste en matière de sécurité alimentaire. Il a donné pour instruction d'encourager les investissements dans le domaine de l'agriculture et ouvrir la voie aux partenariats, dans le but de valoriser et de diversifier la production agricole. Le Premier ministre et les ministres de l'Intérieur et de l'Agriculture ont été chargés de régler définitivement les dossiers de mise en valeur des terres agricoles, avant fin janvier 2024, et d'attribuer les contrats de propriété à leurs propriétaires.
Le secteur de l'agriculture contribue à 75% dans la couverture des besoins nationaux, selon le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youssef Cherfa, qui a fait cette déclaration récemment, à Adrar, lors d'une rencontre nationale sur l'investissement agricole dans les wilayas du Sud, sous le thème « L'agriculture dans le Sud, un atout majeur pour la sécurité alimentaire ».
De bons résultats au cours des quatre dernières années, malgré les crises que le monde a connues. L'agriculture a contribué à hauteur de 14,7% au produit intérieur brut pour l'année 2022, estimé à 4,550 millions de DA. Les régions du Sud qui représentent 7 % des zones agricoles sur 23 wilayas, contribuent de manière significative à la production agricole, notamment la production céréalière qui a été bonne en 2022 et 2023, au niveau national, malgré la sécheresse qui a touché la plupart des régions du pays.
Les capacités agricoles des régions du Sud sont appelées à être exploitées dans le cadre de la promotion de « la nouvelle stratégie », mise en ?uvre depuis quatre ans et portant sur l'investissement agricole structurant visant à renforcer la sécurité alimentaire et à réduire la facture des importations. Le système de soutien et d'accompagnement mis en place depuis la création de l'Office de développement de l'agriculture industrielle en terres sahariennes (Odas) sera évalué. Les personnes intéressées par l'investissement agricole et particulièrement par les cultures stratégiques dans les wilayas du Sud ont pu consulter le site Web de l'Office de développement de l'agriculture industrielle en terres sahariennes (Odas): http://www.odas. madr.gov.dz et de l'Office national des terres agricoles (Onta) : www.onta.dz après le lancement d'un nouveau portefeuille foncier de 163.999 hectares, réparti sur 30 périmètres, destiné aux investisseurs intéressés. Un portefeuille foncier de 13.574 hectares répartis sur 39 périmètres à travers 5 wilayas devait être également mis en ligne sur la plateforme numérique de l'Onta, pour ceux désirant obtenir des terres agricoles dans le cadre des droits de concession. En juin dernier, lors de sa visite en Russie, le Président Tebboune qui avait présidé, à Moscou, l'ouverture des travaux du forum d'affaires algéro-russe, avait expliqué, dans son intervention, la nouvelle politique mise en ?uvre par l'Algérie pour «s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures, un secteur dont les revenus seront exploités aux seules fins de développement», avait-il précisé.
«Nous aspirons à atteindre, cette année, 13 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures, pour marquer ainsi la relance effective du développement», notamment à travers les secteurs de l'industrie agro-alimentaire, les Start-ups et les produits agricoles, avait-il ajouté. Il s'était adressé aux hommes d'affaires russes pour leur faire savoir que l'Algérie s'apprête, dans les années à venir, à mettre en ?uvre un plan d'investissement dans plusieurs domaines dont l'agriculture, l'agro-alimentaire et des industries de transformation.
Le Président Tebboune a incité les jeunes à s'orienter vers l'agriculture dans le cadre des Start-ups, affirmant que les «portes sont ouvertes aux jeunes diplômés universitaires et spécialisés dans le domaine pour concrétiser leurs idées». L'affectation des réserves foncières prend une destination qui correspond à l'objectif de la sécurité alimentaire à travers la création de nouvelles exploitations agricoles et d'élevage en empêchant le détournement et l'octroi du foncier agricole qui irait à l'encontre de la préoccupation de la sécurité alimentaire. C'est dans ce but qu'ont été révisés les textes et dispositifs réglementaires relatifs aux réserves foncières agricoles. Un nouveau portefeuille foncier de 437.000 hectares a été alloué à l'investissement au Sud, en sus de 60.000 autorisations de forage de puits dédiés à l'irrigation agricole dans le cadre de la mise en valeur des terres, au Sud notamment.
En mars dernier, les participants aux Assises nationales de l'agriculture, organisées par le ministère de l'Agriculture et du développement rural au Palais des Nations (Club des pins) à Alger, et placées sous le thème : »Agriculture: sécurité alimentaire durable'', ont mis l'accent sur l'importance d'intensifier la création de « grandes exploitations intégrées » pour la production de céréales et de fourrage et l'élevage de vaches laitières, et d'encourager les investissements nationaux et étrangers dans ce cadre. Ils ont, en même temps, insisté, dans une autre recommandation, sur le «principe de la terre à ceux qui la cultivent», appelant à améliorer le climat des transactions foncières, conformément aux dispositions de la loi du 15 août 2010 fixant les conditions et les modalités d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat, et son Décret exécutif, notamment s'agissant de la cession du droit de concession et de la sortie de l'indivision.
Ces recommandations sont axées sur la nécessaire numérisation de la gestion du secteur agricole, l'extension des périmètres irrigués et la régularisation foncière.
La généralisation des efforts de numérisation dans le secteur agricole permet une meilleure gestion des données, la modernisation des moyens de production et le développement des filières stratégiques.
S'agissant du dossier d'extension des périmètres irrigués, les participants ont recommandé de créer une instance nationale spécialisée dans l'irrigation agricole chargée de la gestion et de l'exploitation rationnelle des ressources en eau destinées à l'irrigation. Ils ont également appelé à mettre en place un nouveau système d'appui aux projets relatifs à l'utilisation des énergies renouvelables dans les opérations d'irrigation, notamment dans les régions du Sud, ainsi qu'un plan d'urgence pour l'exploitation de barrages et de retenues collinaires au niveau des périmètres agricoles, en vue de faire face aux changements climatiques et aux périodes de sécheresse.


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