«Apporter toute son aide et sa contribution
au règlement équitable des litiges, civils et administratifs entre justiciables
et ce, de la façon la plus amiable possible. En d'autres termes, recourir à la
médiation comme alternative avant d'aller devant les... tribunaux. Ceci d'une
part. D'autre part, aider à l'allègement de la lourde charge de travail des
magistrats en leur permettant une diminution relative dans le nombre des
affaires qu'ils ont à traiter et à juger. Ce qui amènerait à des délais raisonnablement
courts pour la prononciation de jugements équitables et de qualité».
C'est le sens à donner au rôle du médiateur
judiciaire tel que défini dans le Code des procédures civiles et
administratives (CPCA) contenu dans la loi n°08-09 du 25 février 2008 et autour
duquel, ont été organisées, dernièrement au niveau du siège de la cour de
justice de Médéa, les deux journées d'études à l'intention justement des
magistrats et des médiateurs judiciaires. Deux journées d'études à l'initiative
du ministère de la Justice, dont l'ouverture s'est faite en présence de MM.
Boudjemaa Zadi et Hocine Aouadi, respectivement président de la Cour de justice
de Médéa et procureur général près cette cour, lesquels ont axé leurs brèves
interventions respectives sur «les grands axes de la réforme profonde du
système judiciaire qui est actuellement mis en pratique dans notre pays», dont
justement ce Code des procédures civiles et administratives qui entrera en
vigueur dès le début de ce mois d'avril.
Deux journées d'études au cours des quelles
pas moins de six communications ont été présentées par des magistrats et des
conseillers de justice, et longuement débattues, et dont la plus importante est
sans conteste celle ayant trait justement à «la médiation dans la loi sur les procédures
civiles et administratives» et qui a été animée par Madame Zahia Deniaoui,
conseillère de justice. Une communication axée sur trois volets : «la médiation
au sens général», «les conditions la régissant» et «les prérogatives du
médiateur judiciaire ainsi que ses engagements». Une communication à travers
laquelle l'on saura que le médiateur judiciaire doit être une personne, ou un
groupe de personnes présidé par l'une d'entre elles, neutre, qualifiée,
indépendant sans antécédent judiciaire, jouissant d'une bonne moralité et de
notabilité.
La deuxième communication, tout aussi
intéressante car, concernant directement le thème à l'ordre du jour de ces deux
journées d'études, a été celle relative à «la différence entre la
réconciliation et la médiation selon la loi des procédures civiles et
administratives». Présentée par M. Bachir Harroudji, conseiller de justice,
cette communication a eu le mérite d'apporter tous les éclaircissements à ce
sujet. L'on saura ainsi que la réconciliation peut être le résultat des efforts
du magistrat en charge du dossier de l'affaire en litige, amenant ainsi les
antagonistes à refermer définitivement ce dossier. Alors que la médiation est
une solution alternative qui est accomplie par le médiateur judiciaire, désigné
par le magistrat en charge du dossier de l'affaire en litige. Une solution dont
l'objectif est justement d'empêcher les antagonistes d'aller devant le
tribunal. Présentée par Mme Zahia Moussaoui, conseillère de justice, la
troisième communication a porté sur «les honoraires que doit percevoir le
médiateur judiciaire». Laissés à l'appréciation du magistrat, ces honoraires
«doivent être à la mesure des efforts consentis et des résultats auxquels
parvient le médiateur judiciaire dans les délais réglementairement répartis et
qui ne peuvent dépasser les trois mois». Abordant «l'explication des procédures
exécutives sur lesquelles est désigné le médiateur judiciaire», la quatrième
communication a été animée par M. Mokrane Tahraoui, président du tribunal de
Ksar El-Boukhari. La cinquième communication, relative au rôle et à la mission
du médiateur judiciaire, a été présentée par M. Smail Benamara, président du
tribunal de Médéa, et a porté sur «les procédures de la rédaction du
procès-verbal de l'accord découlant de la médiation». Une communication
exhaustive qui aura eu le mérite de définir, dans ses moindres détails, le
contenu qui doit régir ce procès-verbal devant être soumis alors au magistrat
concerné. Ces cinq communications avaient été précédées par celle relative aux
«principes fondamentaux du système judiciaire» et qui a été présenté par M.
Mohamed Guerrouabi, président du tribunal de Berrouaghia.
Six communications, dont principalement les
cinq concernant le médiateur judiciaire, qui ont joui d'une écoute très attentive
de la part des présents, magistrats et médiateurs judiciaires, et dont les
débats qui ont suivi ont été fructueux à plus d'un titre.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : R B
Source : www.lequotidien-oran.com